AEDAN ♠ "Sois tu subis, sois tu mets les coups"

Je m’appelle Aedan Garleyn, je vis avec ma mère, dans un petit appartement à Chicago. On ne vit pas dans un palace, et on n’est pas vraiment riche, mais on s’en sort plutôt bien. J’ai eu une scolarité plutôt bonne je dois dire, j’ai toujours aimé l’école. Apprendre de nouvelles choses ça a toujours été ce que j’apprécie dans la vie. Pourquoi je devrais être accepté à l’université de Chicago ? Je devrais d’abord vous expliquer une histoire qui m’a beaucoup affecté, dans ma vie, mais également dans mes choix.

« Maman, maman, regardes, mon dessin. Il est pour toi. Je les fais à l’école.», j’hurlais dans la maison, comme si ma vie en dépendait. J’adorais faire des dessins surtout pour ma mère, j’avais cinq à l’époque il me semble. La mère de Maya, qui était dans ma classe m’avait raccompagné à la maison aujourd’hui, parce qu’aucun de mes parents pouvaient venir me chercher. « Maman, t’es où ? », je continuais à crier. Mais personne ne me répondais. Je courais, dans la cuisine, personne. Je filais dans le salon, personne. Je me précipitais alors dans la chambre de ma mère et je la vit, allongée sur le lit, les yeux rouges et mouillés. « Maman, pourquoi tu pleures ? », je lui ai demandé d’un air innocent. Ma mère me sourit et se leva de son lit pour me prendre dans son bras. C’était la première fois que je voyais ma mère dans cet état et je ne comprenais pas. « Mon chéri, je suis vraiment désolée. » Elle s’est arrêté de pleurer, pourquoi elle était désolée, je me suis demandais, qu’est-ce qu’elle avait pu bien faire. « Papa est parti. Il… il… », Elle avait du mal à finir sa phrase et à chaque fois qu’elle ouvrait la bouche elle n’avait qu’une envie, c’était de pleurer. « Il ne veut plus habiter avec moi, avec nous. Il ne reviendra pas ». Papa était parti, sans dire au revoir. Comme ça, il nous a laissé, maman et moi. J’ai souris à ma mère et la seule chose que j’ai pu lui dire c’était : « Moi je ne partirai jamais ». Ma mère a simplement rigolé, d’un rire léger, mais elle a rigolé. Je n’avais jamais été vraiment proche de mon père, il travaillait tout le temps, je ne le voyais que très rarement. A contrario, j’étais vraiment proche de ma mère, toujours à lui courir après, à lui faire des bisous et des câlins. C’est la femme la plus forte et la plus courageuse que je connaisse. Comme ma mère l’a dit, mon père n’est jamais revenu et je ne l’ai plus jamais revu. Est-ce qu’il me manque ? Oui. Mais j’ai tellement de haine envers lui que même s’il revenait, je ne lui pardonnerai jamais de nous avoir abandonné et d’avoir rendu ma mère si triste. Et comme ma mère je deviendrais une personne forte et courageuse. J’attendrai toujours mes buts, je suis motivé et je ferai tout pour. C’est pour cela que vous devriez m’accepter dans votre université.

J’ai été le fils parfait pour ma mère. J’évite les problèmes, je travaille bien à l’école, je l’aide à la maison et je reste avec elle quand je sens qu’elle a besoin de moi. Je suis quelqu’un de loyal et d’impliquer. Quand je décide quelque chose je fais tout pour aller au bout. Ma mère m’a fait promettre d’aller à l’université et d’aller au bout de mes études, quoi qu’il arrive. Et c’est exactement ce que je ferai. J’étudierai dur pour arriver à avoir mon diplôme. C’est vrai, je travaillerai, mais cela m’empêchera pas de m’impliquer dans la vie universitaire. D’ailleurs, je n’ai pas encore parlé du cursus que je veux faire. Je souhaite m’orienter dans l’économie et la finance en cursus majeur et langue étrangère en cursus mineur. Les chiffres m’ont toujours intéressé et j’ai toujours trouvé ça facile. Les langues étrangères m’ont toujours plu, en effet, j’aimerai bien voyager dans l’avenir. Finalement, je pense être un bon candidat pour votre université. Je serai impliqué et motivé. Ma curiosité me pousse à m'intéresser à tout, croyez moi, vous ne serez que gagnant si vous me permettez d’intégrer votre université. »

« C’est bon mon chéri, tu as finis ta lettre ? » me demande ma mère, debout à côté de la porte de ma chambre. J’hochai seulement la tête pour lui donner ma réponse, elle me sourit alors et s’en alla dans sa chambre. Ma mère a un cancer du foie, c’est en partie pour cela qu’au départ je ne voulais pas aller à l’université, mais elle m’y a presque obligé. J’ai peut de la laisser toute seule, mais elle m’a rassuré en me disant que les médecins disent qu’il y a d’énormes progrès dans ce domaine et que de toute façon sa sœur habite à côté et qu’elle prendra soin d’elle. Et puis c’est vrai que je ne serais jamais bien loin d’elle non plus.