❊ mon corps pour la science.

« Avalanna Chamberlain? » je redressais le visage lorsque j'entendais mon nom, avec une petite grimace au coin du visage, n'aimant pas vraiment ce prénom. La jeune femme, du haut de ses pantoufles me faisait signe de venir. Je me levais et ramassais mon sac sur le chemin. Deux fois, deux fois je mettais retrouver dans cette endroit de merde, encore aujourd'hui, je me rappelais de ma première venue. L'odeur de ses médicaments qui s'engouffrait dans mes narines, la peur qui se formait en boule dans mon estomac, ce vide que je ressentais a chaque pas entre la salle d'attente et sa chambre.. Tout cela avait fait de ma première visite ici, un vrai cauchemar. Je dépassais un peu plus la jeune femme et me précipitais vers la porte de sa chambre lorsque celle-ci m'indiquait son entrée. « LULLABY !» hurlai-je en ouvrant d'un coup la porte de sa chambre. Elle était assise sur son lit, un livre un la main. Ses cheveux étaient coiffés en arrière sans être attaché et sa peau était un peu plus pâle que d'habitude. Elle n'avait pas peur en me voyant débarquer comme une folle, juste un peu surprise, suivie d'un petit sourire, ceux que j'aimais tant. La jeune femme, qui était en faite une des infirmières de l’hôpital, nous laissait entre nous. Je soupirais avant de m'étaler à moitié sur ses jambes. « Lulla', tu va finir par me tuer avec toute ses conneries ! » elle riait doucement, posant son livre. « Sale nulle va, si y'en a une de nous deux qui doit mourir c'est bien moi. » je la regardais de mon regard tueur et elle se tût, se cachant dans son coussin. Quelque chose que je haïssais avec Lullaby : quand elle parlait de la mort. Quand elle parlait de mourir et quand elle disait clairement qu'elle n'avait pas peur de se retrouver de l'autre côté, elle avait acheté une vingtaine de livre sur ce sujet et avais consulté une personne de chaque religions qu'elle connaissait, pendant plusieurs mois, elle a joué la navette entre toutes les religions qui puissent exister. Elle a finit par laisser tomber et est allée voir l'indien fou qui vivait en face de chez nous, qui lui a parlé d'un voyage spirituel qu'on vivait une fois de l'autre côté. Toutes ses peurs s'étaient effacées et elle avait brûlé tous les livres ; et avait jeté tous les coupons de religions, sectes et autres merdes qu'elle s'était auto-mise dans le crâne. Lulla, elle est bien comme ça ! Indépendante mais rêveuse, elle a besoin qu'on la laisse respirer ; mais aussi qu'on lui dise qu'il y avait une vie sur terre, et qu'elle s'éloignait trop. J'étais là pour ça, moi, pour lui rappeler que le monde devenez de plus en plus loin pour elle, et qu'il était grand temps de remettre les pieds sur terre. En échange, elle était toujours là pour moi, quand j'avais besoin d'une petite dose de confiance en moi, me calmer quand notre père devenez insupportable et réconforter mon petit cœur lorsque j'en avait besoin. On se complète, malgré nos trois ans d'écart et nos deux univers bien différent. « Je sais que tu détestes cette endroit. » j'arque un sourcil, continuant de jouant avec ses mains, et finit par haussant les épaules. « Je ne voulait pas appeler maman... Dan viendras dans une demi-heure, tu penses que ça va aller ? » je secoue la tête pour dire oui, bien sur que ça va aller, ça ira toujours si elle est là, ici, avec moi, sur la même planète, respirant le même oxygène. Elle tapote sur son lit pour que je la rejoigne, elle avait juste ce truc là, attacher au bras sur une de ses veines et rien de plus, je détail les traits de son visage pour m'assurer que tout vas bien, et m'installe près d'elle. Je ne veux rien vous cachez, Lullaby était malade. On a découvert un cancer des poumons lorsqu'elle l'an dernier, lorsqu'elle avait treize ans. Son cœur, aussi petit et doux qu'elle, battait difficilement dans son corps fragile. D'après le médecin, elle avais des vaisseau sanguin qui n'était pas bien connecté avec ! Et de temps en temps ça l'empêcher de respirer, et on est obliger de la mettre sous respiration. Ça n'était jamais arriver avant, elle pouvait tout faire, tout vivre, s'allongé dans l'herbe et y rouler, sauté à pied joint dans les flaques d'eau, tourner sur la balançoire jusqu'à en avoir envie de vomir, un vrai petit ange. Et d'un coup, plus rien, une descente aux enfer, que ce soit pour elle, ou pour nous. Elle a commencer à convulser, à faire des crises de paniques à répétition, les soupçons des médecins, le verdict, personne ne s'en ai remis, surtout pas moi. Maman à tout de suite réagit, papa un peu moins rapidement, il pensait que c'était du pipeau, juste pour lui voler son fric et quand il a vu Lulla convulser pour la première fois, il a compris que la planète ne tournais pas autour de monsieur Chamberlain. Ils ont pris les choses en main, pour une fois, mais se montre très détacher et très serein, ce qui a le don de m’énerver. Parce que je suis apeuré à l'idée de la perde. J'ai peur. Peur que du jour au lendemain, je me retrouve seule, sans personne avec qui parler de ma vie si banal et sans intérêt mais qui m'écouteras quand même. Non pas parce qu'elle est obliger, mais parce que ma vie banal et sans intérêt, l’intéressait. Lulla est plus que ma sœur, c'est ma meilleure amie, ma moitié, celle-sur qui je peut toujours compté et sans qui je ne serais plus que l'ombre de moi même. Un an et demi après cette scène, elle meurt tragiquement à l'hôpital des enfants.




« N'est pas peur, c'est quand t'as peur que ça fait peur. » logique ? Je roule des yeux fasse aux paroles de mon frère, c'est comme ça qu'il est sensé m'encourager ? Je glousse, prend mon elan et saute dans le vide. Les quelques premières seconde j'ai peur de m'ouvrir le crâne contre le rebord de la piscine, soit me couper une jambe ou encore scénario les plus improbable : que la piscine se vide et que je m'écrase sur le sol, tête la première. Le seconde d'après, j'ai l'impression de pouvoir voler et me rouler dans les nuages, avant de tomber en gros splash dans l'eau. Mon frère me laisse à peine le temps de sortir de là pour m'éclabousser, je lache un rire, un rire chelou, comme un mélange de bien être et une folle envie de pleurer toute les larmes de mon corps. « T'es vivante ! » rajoute t-il en me frappant la tête avec une frite. La soirée continue, les gens m’acclame et m’applaudisse comme si je venais de braver la mort, je sors de l'eau, en tapant dans quelques mains et finit par m’asseoir sur un côté un peu plus loin. Lullaby est morte, trois ans se sont écouter, rien n'a changer, papa est toujours un con pas finit pensant que la terre, la lune et les planètes s'aligne à chaque fois qu'il fait un geste et maman est .. toujours maman, elle fait toujours ses activités de mère au foyer très occuper, ne s'occupe jamais de nous et passe son temps à nous dire que les études c'est important. Je passe mon tour, enfin c'est ce que je pensais faire, mais c'est pas ce qu'il m'a laisser faire, alors j'ai du m'inscrire, parce que de toute façon, je ne veux pas finir comme ma mère, ne rien faire de ses journées et parler, parler et encore parler avec mes copines de ce que je fait de mes journées c'est à dire : rien. Je veux changer le monde, je doit aller de l'avant. Chicago est grand, chicago est vaste, il y a beaucoup d'opportunité, beaucoup de moyen de changer totalement de personne et oublier celle qu'on devait être pour en devenir une toute nouvelle.