Sweet as sugar, cold as ice | Violet

Pourquoi avez-vous choisi d'étudier à l'université de Chicago ? C'est ici que ma mère est venue. Elle est ensuite devenue une femme d'affaire remarquable qui a une vingtaine de magasins d'appareils électroniques de qualité à travers le pays.

Quelles sont vos sources de financement universitaire ? Mes parents ont tous les deux les moyens de me payer de formidables études.

Que pensez-vous du système de confrérie ? Il est parfait comme il est. Il permet de bien séparer les élèves, mais aussi de rencontrer des gens qui vous ressemble. Ma mère qui était dans les Alpha Omicron Pi dit qu'être dans une confrérie est une des choses qu'elle a le plus apprécié à l'université.

D'ailleurs, faites-vous partie d'une confrérie ? Si oui, depuis combien de temps ? Oui, tout comme ma mère, je fais partie des Alpha Omicron Pi. Cette confrérie est comme une deuxième famille pour moi. Je m'y sens à ma place et je ferrais n'importe quoi pour mes soeurs. Ces filles me ressemblent tellement! En plus d'être de formidables amies sur qui je peux compter, elles me permettent de m'améliorer au niveau de mes études de journalisme, mais aussi dans mes sports que j'exerce depuis l'âge de 7 ans puisque mon père n'acceptait pas de seulement me voir écrire dans mon cahier à journée longue. Le rugby, le football, le rollerderby, la natation, le polo, le soccer et le basketball ont tous étés des sports que j'ai adoré bien que je me spéciale maintenant plus dans le soccer et le rugby. Pour moi,  Alpha Omicron Pi c'est non seulement un endroit pour s'épanouir, mais aussi pour créer des liens qui ne se perdront jamais. Je suis dans cette confrérie depuis ma première année d'université. Dès la moitié de mon secondaire, j'en rêvais déjà. Je savais à quel point il était dur d'en faire partie, mais j'étais prête à tout. Le fait que ma mère était autrefois présidente de cette confrérie réussit à me faire accepter, mais il fallait toujours que je passe le bizutage et les initiations. Sur ce coup, j'étais seule avec moi-même. Entre mes études, mes amis et ma famille, je m'arrangeais pour toujours être au côté des plus grande de notre confrérie. Je leur rendais service dès que possible, faisait certains de leurs travaux ou de leurs tâches. Tout ce que je pouvais, je le faisais. Cette première année fut exubérante pour moi, mais je me fis une meilleure amie, des soeurs de coeur et bien plus.  

Je n'ai pas de souvenir d'être resté très longtemps à un même endroit. Jusqu'à mes six ans, moi et mes parents sommes restés en Ohio dans une maison très modeste au bout d'une route que nul n'empruntait. Je ne m'en rappel pas vraiment, mais j'ai vu des photos. C'était un endroit parfait pour un enfant de mon âge. Je jouais dans les herbes hautes et courraient avec le chien sans jamais me rendre au bout de la route. Quand mon père s'est trouvé un meilleur emploi comme serveur dans un restaurent de l'Arizona où le salaire était beaucoup plus haut, nous déménagions là-bas. Nous y sommes restés jusqu'à mes huit ans. Ces deux ans de ma vie sont un peu comme s'ils n'avaient jamais vraiment eu lieu. Il ne m'en reste aucun souvenir matériel et à vrai dire, je me souviens même à peine à quoi ressemblait notre appartement. Nous avons ensuite fait le Tennesse, le Nevada et le Colorado. Tout ça, en un an et demi. À chaque endroit, quelque chose semblait clocher pour mes parents. À un endroit, ils semblaient trop se chicaner, à l'autre, il était impossible de se trouver du travail et à l'autre ils perdaient leur travail. J'avais alors presque 10 ans. Se faire trimbaler d'un bout à l'autre du pays quand on est un enfant n'est pas la meilleure des choses. Seulement, un soir, alors que je me sentais particulièrement triste, ma mère quitta la maison sans un mot. Elle prit la voiture et je pus voir les phares tourner au coin de la rue. Une quinzaine de minutes plus tard, elle revenait avec une sorte de gros cahier et un ensemble de crayon. Elle les déposa sur mon lit et me passa un crayon. Elle m'expliqua alors que je devais utiliser à profit toutes ces expériences en les écrivant, en les décrivant dans ce cahier. Tout ce que je pouvais penser, je pouvais l'écrire. De cette façon, le cahier devint mon meilleur ami. Je l'emmenais partout avec moi et écrivait un peu surtout. Durant les six mois où nous avons vécu en Floride, j'observais notre voisine d'en face et lui inventait une vie selon les gestes qu'elle faisait. Lorsque son ex petit ami la poignarda dans la rue, alors qu'elle rentrait chez elle, une énorme peine m'emplit. J'étais attachée à cette demoiselle même si je n'avais même pas idée de son nom. Après le meurtre, par peur, mes parents décidèrent de déménager dans un autre quartier beaucoup plus familial. Là-bas, tout semblait beau. J'avais des amis que j'avais rencontré dans mes équipes sportives, une chambre bien décorée, papa et maman avaient de bons emplois stables. Ma mère, Louise, venait d'ouvrir un magasin d'objet électronique et mon père, John, fut bientôt promu au poste de gérant d'un petit restaurent. Une seule chose clochait: ils passent tous leurs temps libres à se crier dessus. Trois mois plus tard, ils signaient les papiers du divorces. À onze ans, je me voyais repartit dans une nouvelle "aventure". Louise habitait maintenant en Californie où elle trouva un encore plus grand local pour son magasin et John ouvrit un restaurent italien à New York. Durant l'année, je vivais avec papa et durant l'été, j'allais m'étendre sous le soleil californien. En trois ans, une dizaine de magasins fondés par Louise ouvrit à travers les États-Unis. Encore quatre ans plus tard, c'était un total de trente magasins qui étaient ouverts partout aux États-Unis et au Canada. C'est avec cet argent que ma mère réussit à payer mes études à Chicago. Elle y était entrée grâce à une bourse, mais moi, j'avais la chance de me les faire payer. Ça, elle ne cessait de me le rappeler.