Pourquoi avez-vous choisi d'étudier à l'université de Chicago ? En réalité je ne l'ai pas vraiment choisie. Je suis dans une université au Canada qui proposait un échange avec l'université de Chicago. C'était la seule destination aux Etats-Unis et je m'étais toujours promis que je partirais étudier aux Etats-Unis même si ce n'était que pour une année. J'ai donc fait tout mon possible pour débarquer à Chicago cette année et cela a fonctionné à merveille, la preuve vu que je suis là n'est-ce pas ? Donc je n'ai pas réellement choisi l'université de Chicago même si je ne peux nier que Chicago est une ville qui m'a toujours attirée. Je sais la chance que j'ai d'avoir la chance d'étudier dans ne université comme celle-là et je ne prends pas cela à la légère du tout. Maintenant que je suis sur le campus, je ne regrette nullement d'être là, l'université est magnifique et je suis certain que de belles aventures m'y attendent.
Quelles sont vos sources de financement universitaire ? Pour ce qui est du financement de mes études, je ne paye pas les frais universitaires à Chicago c'est mon univesité au Canada qui s'occupe de couvrir ces frais avec ce que je paye chaque année. Mais pour payer tout le reste, je m'appuie un petit peu sur mes parents qui peuvent me donner un peu mais pas énormément non plus, mes parents ne sont pas riches, loin de là. J'ai eu droit à queques bourses de mobilité au Canada donc je perçois de l'argent de cette manière et puis je me suis trouvé un job. Je suis assistant à temps partiel dans une clinique vétérinaire, je ne pouvais rêver de mieux vu ma branche d'étude, c'est exactement ce qu'il me fallait car je compte devenir vétérinaire dès que mes études se termineront.
Que pensez-vous du système de confrérie ? C'est un système qui m'a toujours beaucoup intrigué parce que je ne le connais qu'à travers les films qui nous viennent des Etats-Unis. Je ne connais en réalité que très peu de chose sur ce système donc je n'ai pas encore d'avis bien tranché. En cherchant sur internet j'ai pu trouvé des avis positifs comme négatifs sur ce système, j'attends de voir ce que ces confréries sont réellement avant de me faire un avis bien tranché. Je ne suis pas contre l'idée d'en rejoindre une s'il y en a une qui me convient, qui me représente et dans laquelle je me sens bien mais en attendant je reste en dehors de tout cela, je ne doute pas que l'on essayera bien assez tôt de nous recruter et je ne doute pas qu'un avis sur les confréries fera son chemin dans mon esprit, pour l'instant c'est plutôt de la curiosité que je ressens.
D'ailleurs, faites-vous partie d'une confrérie ? Si oui, depuis combien de temps ? Je ne fais parti d'aucune confrérie. Ce n'est pas réellement un choix, c'est simplement que je n'ai pas encore eu le temps de me poser la question. Etant un élève en échange, je viens juste d'arriver et je ne peux pas dire que je suis très à l'aise dans le système des confréries, j'attends un peu que l'on me guide dans ce dernier pour voir si cela m'intéresse. Je sais que certains sont complètement contre mais je ne suis pas certain que j'appartiendrai à ces derniers parce que sociable comme je suis je vais vouloir agrandir mon cercle mais nous verrons bien, je ne peux pas prévoir cela en avance, j'attends de découvrir les confréries pour me faire une réelle idée. En attendant je suis ce petit homme qui découvre une grande université et qui essaye de ne pas se perdre avant toute autre chose, les confréries n'ont pas été une priorité sur ma liste pour l'instant je l'avoue.
what do you want to be when you grow up kid ?
Un autre déménagement … Aujourd’hui c’était à Calgary que vous posiez vos bagages alors que tu allais commencer le lycée. Apparemment c’était une position définitive que ton père avait réussi à décrocher en ville mais tu n’y croyais plus désormais, tu avais tellement eu de mauvais espoirs. Vous aviez beaucoup déménagé, presque tous les deux ans à un certain moment et ce n’était pas quelque chose qui t’avait beaucoup plus. Ni à toi, ni à ta sœur d’ailleurs mais c’était la seule manière pour ton père de garder son job. Ta mère en trouvait toujours sur place mais vous aviez besoin du salaire de votre père pour vivre. Alors vous subissiez. La petite maison dans laquelle vous habitiez désormais était réellement petite. Ta chambre ressemblait plus à un débarras qu’à une chambre mais ton lit et une armoire y étaient entrés et tu n’avais pas besoin de beaucoup plus. La richesse, tu ne connaissais pas, tu ne connaissais que les fins de mois difficiles de tes parents et tu savais que tu allais devoir chercher un job très bientôt maintenant que tu avais l’âge pour les aider un peu. Ta sœur aussi avait eu un job pendant ses années lycée et même maintenant pendant ses études. Tu soupirais alors que ta mère accrochait des photos de famille sur les murs. Tu ne te reconnaissais presque plus sur ces photos. Tu avais toujours été le gros de la famille, jusqu’à ce que tu te prennes en main à la fin de l’année précédente, tu avais passé l’été dans des salles de sport, à la piscine à nager et le soir à courir dans ton quartier. Aujourd’hui tu avais le corps que tu aurais toujours dû avoir. Tu avais mangé plus de choses saines aussi et la transformation avait été radicale. Tu ne voulais plus souffrir comme tu avais souffert dans tes précédents établissements scolaires, ici personne ne saurait que tu avais été gros à un moment donné de ta vie. Personne. Et le lendemain tu commençais les cours. Un nouveau lycée, de nouveaux regards remplis d’intérêt et de curiosité, de nouvelles équipes de sport, tout était nouveau, il fallait se refaire une vie, comme à chaque fois. Une fois dans ton premier cours de la journée, le cours de biologie, le professeur ne tarda pas de te demander de te présenter devant la classe. Ce que tu fis méthodiquement, comme tu l’avais fait de nombreuses fois.
« Qu’est-ce que tu veux faire plus tard William ? » Toute la classe attendait ta réponse, tu étais étonné par la question, personne ne s’était intéressé à cela auparavant.
« Vétérinaire, j’aime énormément les animaux. » Dis-tu tout simplement alors que ton professeur te dit :
« On y travaillera alors, tu peux retourner t’asseoir. » Tu ne pus t’empêcher de penser à ton chien qui devait certainement faire connaissance avec la maison et le jardin maintenant que celle-ci était vide. Il avait été un cadeau de tes parents quelques déménagements plus tôt pour accepter ces changements incessants et tu l’adorais. Mais tu n’eus pas beaucoup de temps à lui consacrer, tu devais te concentrer sur le cours donné désormais …
she always deserved better, you're my friend but also a big asshole
« Anna attend ! » Criais-tu à la jeune femme alors que tu la croisais dans la rue. Tu savais ce qui s’était passé, tu savais qu’elle avait trouvé Jay au lit avec sa meilleure amie ou sur le canapé enfin, c’était des détails. Tu lui attrapais le poignet pour qu’elle ne puisse pas s’enfuir encore une fois.
« Laisse-moi tranquille William, je ne veux plus vous voir. » Elle avait été claire la première fois et pourtant tu ne pouvais t’en empêcher, tu ne voulais pas qu’elle ait une mauvaise opinion de toi, pas parce que Jay l’avait trompée quand rien de tout cela n’était de ta faute.
« Mais j’ai rien fait … Tu peux pas … On part à Chicago, on va pas s’éviter quand même ! » Tu l’espérais en tout cas. Tu n’avais pas spécialement peur de partir à Chicago pour un an mais tu étais rassuré de savoir que tu n’étais pas le seul à partir, que tu avais des points de repère, même là-bas.
« J’ai cru comprendre que le campus était immense, laisse-moi tranquille William. » Dit-elle avant de filer. Tu soupirais en la regardant s’éloigner ton café toujours à la main. Tu avais rencontré Anna quand elle s’était mise à sortir avec Jay ton meilleur ami de toujours. Tu te souvenais très bien de votre rencontre. Tu n’avais pu t’empêcher de trouver Anna magnifique et puis tu avais appris à la connaître vu qu’elle traînait toujours autour de Jay et que tu continuais à voir ton meilleur ami. Même si tu ne l’avouerais jamais, tu ne pouvais nier être tombé sous son charme et t’être demandé ce que Jay faisait avec elle. Tu savais qu’il allait lui briser le cœur un jour ou l’autre parce que c’était Jay et qu’il était peut-être ton meilleur ami mais Anna était trop bien pour lui, elle l’avait toujours été. Et la situation te donnait raison … Tu partais dans quelques jours à Chicago, tu avais hésité mais sans trop savoir pourquoi tu t’étais retrouvé devant l’appartement de Jay. Celui que tu partageais avec lui mais que tu n’habitais plus depuis quelques semaines, tu passais ton temps avec ta famille à la place. Tu sonnais et Jay ne tarda pas à venir t’ouvrir et à te laisser entrer. Tu décidais de ne pas tourner autour du pot, il n’y avait pas à tourner autour du pot de toute manière.
« Qu’est-ce qui t’as pris exactement ? Pourquoi t’as fait ça Jay ? » Demandas-tu complètement perdu. Tu avais toujours pensé que Jay et Anna étaient heureux, voilà pourquoi tu n’avais jamais envisagé de faire ou dire quoi que ce soit. Jay laissa échapper un petit rire avant de dire :
« Tu sais bien que je ne suis pas un champion pour me poser et puis sa meilleure amie est beaucoup plus excitante crois-moi. » Tu levais les yeux au ciel excédé. Jay était ton meilleur ami mais tu avais du mal à le comprendre.
« Pourquoi avoir laissé croire à Anna que ça allait durer alors ? Cela t’amuse de lui briser le cœur ? » Lui demandas-tu excédé.
« Oh je vois … Monsieur joue au sauveur dans l’espoir d’avoir les faveurs de Madame. » Tu soupires, franchement tu n’as pas envie de parler de ça, Jay ne sait pas de quoi il parle de toute manière.
« Tu dis n’importe quoi. Je suis là parce que ça ne se fait pas c’est tout. » Ce n’était pas tout à fait vrai mais bon …
« Joue pas à ça Will, tu n’es pas aussi mystérieux avec tes sentiments que tu le penses, tu crois que je ne savais pas que tu craquais pour Anna ? Voilà ta chance, vous partez à Chicago ! » Et voilà, Jay revenait sur Chicago, sujet sensible entre vous car tu avais été pris et pas lui, les tensions avaient commencé là. Pourtant tu voulais croire que votre amitié était plus forte que ça.
« Arrête Jay, des fois t’es vraiment con. Si tu n’arrives pas à voir que t’as joué au salaud, je ne peux rien faire pour toi. » Dis-tu en te levant.
« Tu n’as jamais mérité Anna de toute manière, il était temps qu’elle s’en rende compte. » Cette fois tu vis de la colère dans les yeux de ton meilleur ami.
« Ah parce que tu crois que tu la mérites peut-être ? Ne te fait pas d’illusions Powell, tu n’es pas mieux que moi. » C’était sans doute vrai, tu ne savais pas si tu méritais Anna mais une chose était sûre.
« Peut-être mais si une fille comme Anna m’accordait ne serait-ce qu’un regard je la chérirai au lieu de la traiter comme une moins que rien. Passe une bonne année. » Dis-tu avant de quitter l’appartement en claquant la porte. Tu n’aurais jamais pensé partir pour Chicago alors que ton amitié avec Jay était dans cet état mais ton avion t’attendait dans quelques jours, tu n’avais pas le temps d’arranger les choses et à vraie dire, tu ne savais pas comment les arranger tout court.
and another chapter begins ...
Et voilà, tu étais à Chicago. Ton rêve se réalisait … Tu avais toujours voulu étudier aux Etats-Unis et ton université à Calgary t’en avait offert l’opportunité. Tu n’avais jamais autant été heureux que tes parents t’aient toujours poussés à travailler en classe parce que tu savais que c’était tes notes et ton sérieux qui t’avaient permis d’avoir cette place. Tu avais croisé Anna depuis ton arrivée à Chicago, bien sûr que tu l’avais croisée mais toutes tes tentatives pour lui parler avaient été infructueuses. Et puis tu avais été pris dans autre chose. Il avait fallu que tu trouves un logement pas trop cher et pas trop loin du campus et puis il avait toutes les activités offertes par l’université pour accueillir les nouveaux élèves auxquelles tu devais participer et puis tu étais parti à la recherche d’un job dans les cliniques vétérinaires de la ville. Tu avais trouvé ce dernier il y avait quelques jours dans une clinique vétérinaire pas très loin du campus et tu étais heureux d’avoir déjà travaillé dans une clinique au Canada parce que cela avait joué en ta faveur. Tu étais plus que ravi d’avoir trouvé ce job, pour l’instant tout était parfait pour toi à Chicago, tout fonctionnait comme sur des roulettes. Maintenant tu pouvais te concentrer sur Anna et sur ces histoires de confréries. Tout le monde ne parlait que de ça depuis que tu étais arrivé parce que c’était la période des recrutements et que chaque confrérie cherchait les candidats parfaits pour rejoindre ses rangs. De ton côté, tu ignorais si tu rejoindrais une confrérie, tu n’étais pas un candidat très recherché certainement. Pas riche du tout, étudiant en biologie animale, tu avais une belle gueule mais c’était tout. Ce qui t’intéressait pour l’instant c’était de rejoindre l’équipe de basket qui était ton sport favori. C’est le sport que tu avais choisi pour tes études mineures quand tu avais choisi tes cours, tu étais un passionné de sport et tu en faisais pas mal au Canada même si tu ne le préparais pas à l’université. Cela te servirait certainement maintenant que tu te retrouvais à devoir passer des essais. C’est d’ailleurs lors d’une de ces journées de découverte du campus que tu croisais Anna. Elle ne t’avait pas vu et tu profitais donc de l’opportunité pour lui parler.
« Hey Anna. » Dis-tu alors qu’elle sursautait légèrement de surprise. La surprise était la seule manière de lui parler de toute manière. Elle soupira avant de dire :
« Qu’est-ce que tu veux William ? Je pensais avoir été claire à Calgary. » Oui, elle avait été claire mais tu ne laissais pas tomber aussi facilement, non ce n’était pas ton genre.
« Tu l’as été mais je ne vais pas arrêter de me battre pour te convaincre que ce n’est pas parce que Jay est un connard que je le suis aussi. Ses erreurs ne sont pas les miennes. » Anna leva un sourcil avant de te dire :
« C’était presque convainquant William. Je m’en fiche, j’ai besoin de tourner la page. » Tu avais envie qu’elle la tourne bien entendu et tu pouvais comprendre qu’en te voyant elle voyait Jay aussi mais tu voulais la convaincre, à tout prix même si cela prenait des mois, tu n’allais pas abandonner.
« Allez Anna ! On connaît personne ici, tu vas pas me détester juste par principe ! J’ai rien fait moi ! » Ce qui était vrai, tu n’avais rien fait à part soutenir leur couple au lieu de le briser comme tu aurais pu le faire depuis longtemps parce que tu voyais bien qu’elle était amoureuse et tu pensais que Jay l’était aussi.
« Peut-être mais j’ai besoin que tu me laisses tranquille, j’ai besoin de temps. » L’excuse bidon mais bon … De toute manière vous suiviez la même formation à Chicago, tu allais la voir souvent.
« Je ne laisse pas tomber. » Dis-tu avant de tourner les talons et de te diriger vers le stand de l’équipe de basket. Oui, c’était important pour toi qu’Anna ne pense pas du mal de toi …