RAFA (scénario d'alexander)

Pourquoi avez-vous choisi d'étudier à l'université de Chicago ? J'ai toujours habité à Chicago, bien que j'aurais aimé rejoindre Harvard pour leur cursus de Droit absolument fabuleux, j'ai fais le choix de rester près de chez moi pour ma mère. Elle est malade et j'ai besoin d'avoir un œil constant sur elle,de ne pas être loin au cas où. Elle n'est pas seule, mon beau-père est là et il prends beaucoup soin d'elle, mon frère également et ma demi-soeur mais j'ai tout de même besoin de l'avoir près de moi.

Quelles sont vos sources de financement universitaire ? Mon beau-père est celui qui me donne l'argent nécessaire pour m'en sortir, ce qui me permets de ne pas travailler à côté pour avoir du temps pour mes cours. Mon frère Alex lui a du mal à l'accepter, mais moi j'aime beaucoup cet homme. Je suis confiant lorsqu'il est avec ma mère et je ne pourrais jamais assez le remercier de ce qu'il fait pour notre famille.

Que pensez-vous du système de confrérie ? Moi je pense que c'est une bonne et une mauvaise idée en même temps. C'est une bonne idée car on se retrouve avec des gens semblable à nous, avec les mêmes envies, passions, façon de vivre, etc. Et c'est une mauvaise idée car finalement des tensions font surface entre des membres de confréries différentes et ennemis alors même que pas tous les membres se connaissent. C'est quitte ou double, soit chacun à l'intelligence de ne pas mettre tout le monde dans le même sac, soit la guerre est déclarée et se finit jamais.

D'ailleurs, faites-vous partie d'une confrérie ? Si oui, depuis combien de temps ? Sigma Chi
J'ai choisis les Sigma Chi, un peu à cause de mon côté macho, j'avoue. Je respecte énormément les femmes, ça c'est une priorité chez moi. Mais j'avoue aimer plaire, j'aime séduire, j'aime faire du sport, j'aime les soirées entre mecs et les discussions entre mecs. J'ai toujours été un garçon très loyal et prêt à tout pour ses proches, à tout pour les défendre. Je pense que mon caractère était fait dès le départ pour rejoindre mes confrères. C'est bien là l'avantage des confréries, c'est d'être certains de tomber sur de gens qui vous ressemble presque trait pour trait caractériellement. Mon côté musicien aurait pu m'amener ailleurs mais bien que ce soit un très grande partie de ma personnalité, les Sigma été ma maison de prédilection. Tout le monde s'entends bien, certains ne respectent absolument pas les femmes, sur ce point-là j'ai du mal à être d'accord pour la simple et bonne raison que moi quand je pense aux femmes, je pense à ma mère pour qui j'ai le plus grand respect. Il m'arrive d'avoir des relations très courtes mais je fais toujours en sorte que la femme en face soit du même avis ou que cela ne soit pas fait méchamment.
Cela fait donc trois ans que j'y suis dans cette confrérie. J'ai passé le bizutage assez difficilement car c'est pas quelque chose de facile pour moi que d'être ainsi traité par des gens de mon âge, de plus j'ai du mal à me rabaisser, j'ai tout de même une très grande fierté. Je pense que ça leur a plu ce petit côté assez fier. Je suis aussi un garçon studieux, je tiens beaucoup à réussir mes études de Droit car j'adore vraiment ce domaine malgré mon physique qui pourrait faire penser le contraire. Disons que j'ai eu du mal les premiers temps à gérer mes études en plus des soirées chez les Sigma, j'ai même eu peur de ne pas être totalement intégré à cause de cela, au final je m'en sors très bien. Je sais gérer parfaitement mes révisions ainsi que les soirées à côtés. Je me suis découvert pleins d'amis, de vrais frères bien que mon frère jumeau garde toujours la meilleure place. J'aime cette idée de loyauté entre tous, de fratrie, j'aime mes confrères.

" Raf, tu peux venir ? " me disait mon père, d'en bas des escaliers. Je quittais mon jeux vidéo pour rejoindre les escaliers et les descendre assez rapidement, pour ne pas faire attendre mon père. Malgré mon jeune âge, je passais déjà trop de temps devant les jeux vidéos et je savais très bien que mon père détestait cela, il était donc hors de question de le contrarier et de le faire attendre. J'arrivais dans le salon pour découvrir mon frère assis en boule sur le canapé, en pleure, alors que le regard de mon père lui était désolé. Je commençais à m'inquiéter, je savais que l'ambiance n'était pas bonne à la maison mais à huit ans, on ne peut pas s'imaginer ce qui va suivre, c'est impensable pour moi à ce moment-là. " Qu'est ce qui se passe ? Pourquoi il pleure ? " demandais-je rapidement, je détestais voir mon frère pleurait, cela me rendait encore plus mal sans même que je sache pourquoi il pleurait. " Rafaël, comme j'ai dis à ton frère, je... je pars. " Je n'étais pas sûr de comprendre ce qu'il voulait dire par "je pars", ou peut-être ne voulais-je pas le comprendre. C'était terrifiant venant de son père, vous savez. Mes sourcils se fronçaient automatiquement. " Tu vas où ? ", " Je pars pas en vacances fiston, je pars de la maison. Il faut que vous preniez soin de vous, prends soin d'Alexander s'il-te-plait. Quand vous serez plus grand vous comprendrez mon choix, mais Rafaël, prends soin de lui et de maman. " Son discours me paraissais assez spécial, il quittait la maison et maman mais il voulait que tout aille bien. Comment peut-on vouloir que tout aille bien lorsqu'on est la raison qui fait que tout va mal ? J'aimais énormément mon père, sincèrement. Mais je crois que j'ai eu beaucoup moins de mal à le laisser partir contrairement à mon frère qui ne s'en remettait pas. " Au revoir papa. " fut la seule chose que j'ai pu lui dire, du haut de mes huit ans, s'en suivit un câlin pour qu'il finisse par partir. Mon frère pleurait toujours derrière, son état me faisait plus de mal que le départ de mon père. Je lui en voulais beaucoup sur le moment, parce qu'il faisait énormément de mal à mon frère, chose que j'ai toujours eu du mal à accepter, venant de n'importe qui d'ailleurs. Alexander était mon autre moi, tout ce qui le touchait me touchait. Je l'ai pris dans mes bras, lui jurant qu'on s'en sortirait et que de toute façon, on allait être fort pour maman, parce que elle, elle était toujours là. Mon frère était fort de caractère, je savais qu'il s'en remettrait mais j'avais besoin de montrer que j'étais là aussi, et que s'il fallait que je sois fort pour deux, je le ferais sans problème. J'allais être son pilier comme il était le mien depuis huit ans déjà.


" Pourquoi tu m'as rien dis ? Hein, pourquoi ? C'est aussi ma mère, j'ai le droit d'être au courant comme toi Raf ! J'avais besoin que tu me le dises toi! " Je savais qu'il allait mal le prendre, je le connaissais par cœur. " Ce n'était pas à moi de te l'annoncer, Alex. Maman voulait le faire, c'est normal elle en est la première concernée, tu crois pas ? " répondais-je à mon frère, plus calmement que lui. Je pouvais totalement comprendre qu'il soit sur les nerfs. J'avais été mis au courant de la maladie de ma mère quelques heures avant lui, j'aurais pu aller lui dire mais ma mère voulait le faire elle-même, ce que j'ai trouvé totalement normal. Mais Alexander n'était décidément pas de cet avis. " Mais on est concerné aussi, de près ! ", " J'ai pas dis le contraire, arrête. ", " C'est grave Rafaël, c'est super grave ce qu'elle a. On peut pas la perdre, pas elle, pas encore une fois ! " Ses mots me touchais en plein coeur, parce que je savais à quoi il faisait allusion : l'abandon de notre père. Je n'ai plus jamais eu contact avec lui car je lui en voulais énormément, mais je ne faisais aucun lien de ce genre. Ma mère était malade, mais elle ne nous abandonnerait en aucun cas, ça je le savais parfaitement. Je m'asseyais sur le bord du lit d'Alex, à ses côtés. " Ne mélange pas tout, fréro. Tu sais que c'est différent, maman elle se bat pour ce qu'elle aime, elle va se battre pour nous. Et nous, on va se battre pour elle. Après tout, t'es aussi fort que moi, alors crois-moi qu'à trois, on va tout casser ! " lui dis-je pour le rassurer au maximum. Mon frère pouvait passer pour le moins fort d'entre nous mais c'était loin d'être le cas, clairement. Il avait une force de caractère, une force mental aussi haute que la mienne, à deux on pouvait surmonter tout, carrément. " Puis, tu vas devenir le meilleur médecin des Etats-Unis évidemment et tu vas la soigner en un battement de cil. " Il riait, ça me suffisait. Je lui lançais un regard qui voulait simplement dire " tu vois, j'ai encore raison " ce qu'il comprit directement, s'en suivit donc une tape derrière ma tête de sa part, qui me faisais rire à mon tour. Malgré les apparences, j'acceptais mal la maladie de ma mère, mais je devais être là pour elle, pour lui aussi. Je n'avais pas d'autres solutions, je ne voulais pas m'en aller et la laisser, il en était hors de question. Je détestais la maladie au plus haut point mais je m’efforce de ne rien montrer, encore aujourd'hui c'est comme si je vivais avec le plus normalement du monde, alors qu'elle ronge ma mère petit à petit et que je ne peux rien y faire.


" Vous êtes sérieux les mecs ? Il fait -5 degrés, je vais les perdre sincèrement. " Les ? Oui, ce qui fait de moi un homme. J'ai dix huit ans et demi et je suis à l'université de Chicago depuis seulement quatre mois et aujourd'hui je subis mon premier bizutage. Nous sommes au mois de décembre, Noël approche et je viens à peine d'apprendre mon épreuve. Faire le tour du parc du campus, à poil, avec pour seul vêtement un bonnet, une écharpe et des gants. Oui, mes futurs confrères sont absolument tordus mais vous savez, j'admire leur loyauté et leur fraternité. Alors si je dois passer par là pour pouvoir être digne de leur confrérie, je le ferais. Et c'est ce que j'allais faire, là maintenant. Il fait grisâtre et pourtant, je me vois déjà entrain de retirer mon pull, mes chaussures, mes chaussettes, mon pantalon et même mon caleçon. Mes collègues m'enfile un bonnet, une écharpe et des gants. Je place automatiquement mes mains sur ma fierté histoire de, puis avec leur top, je me mets à courir le plus vite possible dans le parc. Clairement, je suis loin de passer inaperçu et c'était je pense le but recherché. Interdiction pour moi de dire le mot "bizutage" même si parmi les regards que je croise, certains se veulent compatissant et je comprends alors que je ne suis pas le seul à être passé par là. Si ma mère me voyait, je pense qu'elle s'arracherais les cheveux, heureusement pour moi mon frère n'est pas dans les alentours à ce moment-là non plus. Il fait un froid de canard, je ne sens quasiment plus mes pieds et mon nez va tomber d'un instant à l'autre. Après avoir fait le tour du parc du campus, je reviens vers mes collègues complètement mort de rire alors que je suis à deux doigts de les insulter. " Alors, t'as aimé ??" me dit l'un d'entre eux. Je lui envoie un regard de travers alors que je m'empresse de prendre mes habits et les enfiler à nouveau. " J'espère que c'était la seule idée aussi bizarre que vous ayez en tête. " dis-je. Malheureusement, leur regard rieur me fais rapidement comprendre que non, c'était loin d'être la dernière.