Toby + I've been hurt before

where are you now

Direct - sincère - discret - protecteur - cynique - charmeur - joueur - fêtard - loyal - drôle - jaloux - possessif - impatient - brusque - volontaire - têtu - rancunier - casse-cou - franc - blessant - maladroit verbalement - sportif - fier - sensible - intelligent - impulsif - extraverti - sociable - macho - tenace

Confrérie ➜ Sigma Chi. Années d'ancienneté ➜ Depuis sa troisième année d'undergraduate, cela fait donc sept ans qu'il est un membre de la Sigma Chi.

Si vous lui posez la question, Toby vous dira sûrement qu’il a rejoint les Sigma Chi, seulement au bout de trois ans, parce qu’il cherchait un groupe où s’intégrer, rejoindre une bande où la solidarité prime sur le reste.. Parce qu’il se sentait seul, qu’il a connu les affres de la solitude, le danger de l’isolation et qu’il s’est juré de ne plus revivre ça. Il vous affirmera, sans ciller, qu’il cherchait des amitiés solides, pour palier l’absence de support, d’épaules sur lesquels s’accrocher, quand son père a fini en prison et que tout le monde lui a tourné le dos. Tobias vous dira, du fond du coeur, que rejoindre les Sigma Chi a été la meilleure décision de sa vie, parce qu’il a pu retrouver une place, perdue au fil des années à Seattle, dans un groupe de types tous plus ou moins faits du même bois que lui et qu’il est, aujourd’hui, un jeune homme complet et stable parce qu’il a trouvé sa place.

La réalité est bien plus égoïste et, sans doute, qu’elle est la même que les quarante pour-cent des mecs qui font parti de cette confrérie. Tobias n’a rejoins les Sigma Chi que pour redorer son image, gagner à nouveau un prestige qu’il a perdu à Seattle quand toute sa vie ne s’est avérée n’être qu’une immense mascarade. Faire parti des Sigma Chi, c’est être à nouveau sur le devant de la scène, faire parti de ces mecs charmants, un peu cons la plupart du temps, mais prêts desquels la plupart des filles, et des losers, veulent être vus. Il est pas ambitieux, mais Tobias n’est pas idiot non plus; il a vite compris que pour retrouver une certaine notoriété, il fallait faire parti d’un des groupes les plus prisés du campus.. Pourtant, il faudrait être complètement vide pour ne pas admettre qu’au final, Tobias a réellement trouvé sa place et, qu’au fil des années parmi ces mecs, il s’est fait de véritables amis. Peut être pas des amis éternels, qu’il gardera quand il quittera l’université, mais une belle bande de potes qui lui suffit amplement pour l’instant.

Ça n’a pourtant pas été simple. Même si après réflexion, Tobias se dit qu’avec leur créativité, les anciens qui l’ont bizuter auraient certainement pu être des génies et réussir leurs études haut-la-main.. Ils ont choisi d’utiliser leur intelligence pour faire souffrir les nouveaux.. Parce qu’il est solidaire et qu’il a choisi de ne jamais dévoiler les étapes du bizutage (parce que c’est un peu comme le fight club, on en parle pas), Tobias doit admettre qu’il a peu apprécié l’épreuve des sangsue et du terrain de foot à poil, en janvier.. Pour ce qu’il s’est passé en détail, faudra faire parti des Sigma chi..

01. Tobias n’a plus de contact avec son père, pas depuis la fin de son procès qui l’a conduit en prison; il n’y a été que pour obligé son père à admettre ses erreurs, au lieu de passer un accord foireux pour s’éviter de payer le prix de ses magouilles. Pour être plus clair, c’est Toby qui a forcé son père à aller en prison. Depuis il reçoit régulièrement des lettres de son géniteur, pour les fêtes ou son anniversaire, mais il n’y répond jamais et il est même très rare qu’il les ouvre. 02. De sa mère, il ne sait rien. Elle a disparu quand il avait deux ans, avant que sa mémoire ne soit réellement en état de fonctionner et comme son père a brûlé toutes les photos d’elle, qui se trouvaient dans la maison, Tobias n’en a aucun souvenir. Il suppose qu’elle est décédée, puisque quand son père a été arrêté, ceux sont les services sociaux qui se sont occupés de lui, mais il ne fait que supposer. 03. Il craint l’addiction. Il a vu tellement de bons joueurs, ou même de copains, finir accroc aux antidouleurs et se détruire de l’intérieur, que Tobias refuse tout ce qui l’empêche de ressentir la douleur.. La réalité serait sans doute qu’en fait, Toby est accro à l’adrénaline. De là à l’admettre.. 04. Bien que fils unique, il considère Daxter comme le frère qu’il n’a pas eu et, rien que pour ça, Tobias serait prêt à n’importe quoi pour lui.. parce qu’il est son ami le plus sincère, mais aussi parce qu’il se dit qu’il ne pourra jamais régler la dette qu’il lui doit. 05. Il adore faire la fête. Pas parce qu’il aime s’amuser, qu’il apprécie de boire et de faire des paris stupides avec les copains, mais parce que ça l’occupe, ça l’empêche de trop penser.. Parce que Tobias s’est rendu compte qu’il avait peut être des côtés assez dépressif et ça l’angoisse. Alors pour ne pas être seul avec ses pensées, il boit, il sort.. Autant dire, donc, que le retour de son amie de Seattle, qu’il héberge, est autant une bénédiction qu’une malédiction, parce qu’elle brise sa solitude. 06. Tobias dessine extrêmement bien, c’est d’ailleurs lui qui traces les traits des tatouages qui colorent sa peau. Ils ont d'ailleurs tous une signification particulière pour lui, même s'il n'en parle pas. 07. Même si en amour ce n’est pas le type le plus fidèle, il a toujours eu l’honnêteté d’admettre quand il trompait ses copines. Sans trop savoir pourquoi il est aussi incapable de se contenter d’une seule fille.. Par peur d’aimer réellement, par peur de la monotonie, pour qu’on se batte pour lui, qu’on lutte pour lui prouver qu’il a de l’importance.. Allez savoir. 08. Il a une intolérance au lactose.

Il est des secrets qui doivent en rester, des mystères qui ne seront jamais résolus qu’après la disparition du dernier détenteur de l’énigme, qui façonnent votre existence sans même que vous en soyez conscient. C’est dans cet esprit que Tobias a grandi, dans l’absence d’une mère, sans aucun moyen de pouvoir au moins s’en imaginer une ou, tout du moins, d’être capable d’inventer une explication plausible quant à son absence. Certainement que pendant les deux premières années d’existence de son fils, Madame Keller a été la mère la plus tendre et protectrice qui soit, mais si c’est le cas, plus personne ne s’en souvient, ou ne veut en parler. Ainsi, les Keller n’ont jamais été constitué que de Tobias et Derek. Un homme distant qui n’a clairement jamais exprimé autre chose que de la déception ou de la tristesse, parfois même du mépris envers son fils et ses proches. Un solitaire dans l’âme qui n’aurait jamais du être père, parce qu’il n’était pas prêt, qu’il n’avait pas assez de temps à accorder à quelqu’un d’autre que lui et qu’à force de donner les rênes de l’éducation de son rejeton à d’autres, Tobias ne l’a jamais vu autrement que comme le type qui lui mettait les céréales dans le bol et lui offrait un argent de poche conséquent, pour combler le vide de sa présence à défaut d’acheter son affection. Au fond Derek Keller n’a jamais su gérer sa rancoeur envers son épouse, laissant moisir son ressentiment quant à son absence inexpliquée et inexplicable, aussi il lui a toujours été difficile de discuter avec son fils. Le gamin grandissait sans une figure maternelle, les visages féminins n’étant généralement que des voisines venues le récupérer pour jouer dans leur jardin, ou la femme de ménage qui passait plus de temps à le divertir par des histoires farfelues qu’à réellement passer le balai. Autant dire que son image de la femme n’a jamais été très clairement définie ou agréable. Le problème c’était donc l’éducation de Tobias et, par extension, son évolution; plus il grandissait, plus il allait vouloir poser des questions et moins Derek serait suffisamment patient pour répondre. Son idée lui était donc apparue comme la meilleure; laissez son fils grandir avec le minimum d’interactions entre eux, pour s’éviter les discussions difficiles.

Aux yeux de Toby, son père n’a jamais été un homme heureux et en ça, il a su lui pardonner son éducation maladroite. En revanche, ce même s’il ne l’a jamais clairement expliqué, il a toujours souffert de la solitude de son géniteur et, par extension, du fait d’être fils unique. C’est sans doute à cette période de son enfance, en jetant un oeil sur les pelouse des voisins, que Tobias à commencer à craindre de finir en solitaire, peut être même comme son père. Déjà la coqueluche de l’école pour son physique de beau garçon, rejoignant le groupe des mecs érigés en star pour leur apparence, il a tiré profit de cette notoriété pour se façonner une réputation de mec branché. La solitude de la maison familiale a vite été brisé par les cris déchaînés d’adolescents bourrés d’hormones, de fêtes qui faisaient le tour des conversation de la cour de récréation. Décidé à ne pas s’enfermer dans la même mélancolie que son père, Tobias s’est décidé à vivre sa jeunesse comme n’importe quel type de son âge; fêtes, filles, sorties.. Une vie décousue mais haletante.

Et puis un jour le malheur, celui qui ne frappe toujours que les autres, est venu frapper à sa porte. Sirènes beuglantes, gyrophares colorant les murs extérieurs de la demeure de rayon bleu et rouge.. Des uniformes. La police a investi la maison familiale, retourné les tableaux, vidé les tiroirs et passé les menottes à son père. Sa vie si « parfaite » a tourné au drame. Son père sous les verrous, Tobias a frôlé la catastrophe et failli entrer dans le système judiciaire; mineur et sans la présence de sa mère ou d’un proche pour le prendre sous son aile, il devait finir dans une famille d’accueil avant de rejoindre un centre, trop vieux pour être adopté. On ne voulait plus entendre parler de lui, ni même des Keller en général, parce que le père n’avait pas seulement arnaquer des gens lambda, il avait aussi escroquer la plupart des parents dont Toby fréquentait les enfants. Alors sous l’influence parentale, les amis du jeune homme s’éloignèrent et sa chance, sa liberté, se présenta sous les traits des Graskill. Le dernier ami encore debout dans son entourage, Dax, venait de lui sauver la mise en lui offrant la chance de continuer à évoluer dans ce monde qu’il avait connu.
Néanmoins, Tobias n’osa jamais prétendre être un membre à part entière de cette famille aussi décousue que la sienne et exigea toujours de rembourser cette dette immense. C’est comme ça que Tobias s’est retrouvé à quitter Seattle pour suivre Dax à Chicago. Un choix difficile parce que bien que discret, sur ses pensées et sentiments profonds, il a toujours cru qu’en restant à Seattle, au même endroit où il a vu le jour, sa mère pourrait aisément le retrouver.. Il y a jamais vraiment cru, disons qu’il a surtout essayé de se persuader que c’était tout ce qui lui permettait de réellement tenir le coup.

Il aimerait surement dire qu’il a choisi de le suivre, que c’était la chose à faire, mais la réalité est un peu moins jolie et romanesque; c’est l’offre qui lui a été faite, de veiller sur Dax moyennant finance, qui l’a poussé à quitter Seattle pour Chicago. Quelque part, Toby n’a découvert le sens de son existence par le biais de son utilité pour les autres, notamment son ami. A Chicago, il a découvert une partie plus sombre de son camarade, si bien que son rôle de protecteur a pris un tout autre sens; il n’était pas là pour le défendre contre les autres, mais pour le protéger de lui-même, de ses idées noires.. Dont il ne compris la raison qu’après quelques temps passés à veiller sur lui. Un choc. Malgré tout, Tobias a fait un choix, celui de rester à ses côtés, malgré la douleur, malgré la violence de la nouvelle et l’horreur du secret. Quelque part Tobias a su passer outre, sans oublier forcément mais en réussissant à vivre avec, pour le bien de Dax et de leur amitié, sans doute.

Bien que s’efforçant de garder un oeil sur Dax, Toby réussit à recommencer à vivre; ici, à Chicago, le nom Keller n’était plus qu’un souvenir, un truc lu dans la partie fait-divers d’un journal jeté depuis longtemps. L’argent économisé lui permit de continuer ses études, d’évoluer dans le domaine du sport, espérant toujours d’être repéré par un entraîneur.. Les échanges avec son père continuèrent, et continuent, à sens unique; c’est triste à réaliser, mais Derek n’a jamais porté avant d’intérêt à son fils que depuis qu’il n’a que ça à quoi se raccrocher entre les barreaux de sa prison de luxe. Une situation que Tobias essaie de gérer, coincé entre le sentiment douloureux de laisser passer cette chance, qu’il espérait plus jeune, d’apprendre à le connaître, mais aussi la rancune de ces années de silence et de secrets. Alors il s’est raccroché à ce qu’il a bâti en ville, à sa fraternité, à ses amis.. Que le retour d’une amie, d’un amour de jeunesse, met en péril en frappant à sa porte..

Nico Tortorella - scénario