I don't know the question, but sex is definitely the answer. - Elias

Pourquoi avez-vous choisi d'étudier à l'université de Chicago ? Parce que c'était la seule université que je pouvais me payer. J'ai été accepté dans plusieurs universités, mais franchement, je ne pouvais pas laisser ma mère ou ma ville sans personne. Que serais Chicago sans Elias Bellamy. - Probablement, exactement la même chose mais j'aime penser que je changerais quelque chose -

Quelles sont vos sources de financement universitaire ? J'ai du travaillé pendant plusieurs années avant de pouvoir entrer à l'université. C'est pour ça que je suis un gamin de 26 ans en 4ème année. Ma mère n'avait pas les moyens de me payer l'université et personne n'a voulu soutenir ma petite personne, donc je me suis payé mon entrée moi même en travaillant comme coursier pendant quelques temps. En restant chez maman et en économisant, j'ai réussi à accumuler un petit budget qui me permet de vivre confortablement mes années d'université.

Que pensez-vous du système de confrérie ? Je sais pas vraiment à vrai dire. Je ne suis pas contre, mais pas pour non plus. Ça ne me dérange pas que des confréries soient là pour que les freshmens puissent trouver des amis, mais je ne veux pas que l'université les favorise comparé à nous autres pauvres citoyens.

D'ailleurs, faites-vous partie d'une confrérie ? Si oui, depuis combien de temps ? Non. J'y ai pensé en première année. Pour trouver ma place, m'intégrer, avoir l'expérience américaine des soirées de confréries, de l'alcool, des filles. Le rêve américain. Puis j'ai vu le prix de l'admission, les ragots qui tournaient dans tout le campus et le futur qui m'attendait en tant que "brother". Mon avenir n'est pas d'être populaire ou d'être élu le plus amical, je veux juste avoir mon dîplome et m'en aller.

" Elias? Elias, réveille toi!" Une voix lointaine me sort de mon sommeil si paisible. Putain Mary, si c'est encore toi qui t'amuse à me réveiller, je te défonce. Je marmone deux trois "casse toi " avant de re-monter la couette sur mes épaules. " Putain Elias, je rigole pas! Bouge toi, ma mère peut pas te trouver là. " Ok, c'est pas Mary. J'ouvre un œil, ensommeillé. Eleanor. Merde. Je suis pas chez moi. Fuck. Je me réveille en sursaut. "Bordel, quelle heure il est?" ; " C'est pas trop tôt marmotte! Il est 8h14... " ; " Putain, j'ai Histoire de l'art dans 20 minutes." J'attrape mes affaires, enfilant mon tee shirt en cherchant mon portable. 2 messages. De Mary. Evidemment. Le premier dit "On a plus de céréales" et le deuxième " C'est ton tour de faire la vaisselle. " Mon idiote de coloc. L'une des seules filles que j'ai gardé dans ma vie sans avoir couché avec. Bon c'est surement parce que la vue d'un pénis la dégoûte mais ceci est une autre histoire. " Je dois y aller Eleanor. A plus tard. " Je me penche vers elle, attendant qu'elle s'approche pour m'embrasser. " Rêve Elias. Bouge toi avant que Madame Gallagher te voit. " Je lui souris, elle a toujours cette règle à  la con, même avec moi depuis toutes ses années. C'est à mourir de rire. En un clin d'oeil, je pouvais être dehors. C'est pas comme si je ne connaissais pas cette propriété par coeur.

Nous sommes dans la demeure Gallagher, une famille... Très très aisée. Monsieur Gallagher a construit sa fortune dans l'immobilier en Chine ou quelque chose comme ça. Me demandez pas pourquoi la crise ne l'a pas touché, je lui ai demandé une fois, j'ai rien compris. Monsieur et Madame Gallagher sont tellement riches qu'ils ont besoin de quelqu'un en permanence pour gérer leur maison à leur place. Vous comprenez entre les voyages d'affaires de Monsieur et les galas de bienfaisances de Madame, ça laisse peu de temps pour faire le ménage. Cette personne là en permanence pour la maison, c'est ma mère. Madame Adeline Patricia Bellamy. Ma magnifique mère, leur dévouée gouvernante depuis plus de 15 ans. Je ne sais pas qui est plus fière des 15 ans de service de ma mère, elle même ou Madame Gallagher qui se vante d'avoir trouver la perle rare depuis des années. Ça a toujours l'air péjoratif quand j'en parle, mais en vrai, je les adore. Ils sont un peu hautain et bourgeois mais ils ont offert à ma mère tout ce qu'elle avait besoin depuis qu'on a quitté Los Angeles et je ne pourrai jamais autant les remercier pour ça. Et ils me font mourir de rire. Madame Gallagher a l'habitude d'être choquée quand je lui parle des choses à la mode parmi "le peuple" , comme les derniers hits qui passent à la radio et Monsieur Gallagher essaye toujours de comprendre comment les gens font pour vivre sans argent. Ils sont bourgeois jusqu'aux bout des ongles mais ils ont vraiment bon coeur. Bon d'accord... Ils ont aussi une fille magnifique. Plus que magnifique, Eleanor est... Resplendissante.

Même dans sa petite robe blanche pour ses 10 ans, elle était déjà belle comme un cœur. Je portais ma plus belle chemise, ma mère avait repassé mon pantalon et fais des cookies parce que j'étais invité à l'anniversaire d'ELEANOR. Ma mère était fière, elle venait d'avoir ce boulot de gouvernante alors elle voulait être parfaite. Elle n'arrêtait pas d'essayer de plaquer mes cheveux rebelles sur mon crâne mais rien n'y faisait. Ca n'a pas eu d'impact sur sa carrière parce qu'Eleanor n'a même pas jeté un regard sur moi. J'ai juste eu le droit à un "merci" hautain quand j'ai été lui dire joyeux anniversaire. Je crois que c'est le moment où j'ai su qu'on allait bien s'amuser elle et moi. Eleanor est l’aînée de sa famille, la princesse, la prestigieuse, la précieuse Eleanor Amelia Francine Gallagher. Elle a un petit frère Théodore, surnommé Teddy avec qui je m'entends très bien et une petite sœur, Marjorie, plus douce et angélique que n'importe quel famille au monde. Mais Eleanor, elle, a toujours été la grande, l'héritière de la famille. J'ai mis quelques années à attirer son attention. Pour elle, j'étais probablement la statue mal habillée dans le coin. Elle m'a lancé quelques regards outrés entre deux leçons de ballet parce que j'avais des chaussures qui faisaient du bruit sur le marbre précieux ou parce que je me trimbalais avec du Daft Punk dans les oreilles dans le silencieux manoir.

J'avais 13 ans quand elle m'a vraiment vu pour la première fois. Monsieur et Madame étaient en voyage je ne sais où et ma mère était occupée pour l'après midi alors j'ai invité ma copine de l'époque à profiter de la piscine des Gallagher, sans demander à personne évidemment. On a passé l'après midi à s'amuser, à faire les cons et à s'embrasser sur les transats comme le ferait n'importe quel adolescent. Elle est reparti en fin d'après midi après m'avoir remercier et j'entamais mon chemin vers la résidence de ma mère quand je suis tombé sur elle. " Elias. " J'eus alors le sourire du gars idiot qui parle à son crush. " Eleanor." ; " Ton amie est partie? " ; "Euuuuh oui, je viens de la raccompagner à la porte." Merde, elle m'a vu. Elle va me dénoncer. Je suis mort. " Bien, j'ai une proposition pour toi. " Quoi? La princesse savait parler alors, même au pauvre peuple. " Une proposition? " Elle s'approcha de moi, de très près levant les yeux pour les plonger dans les miens. " Oui, je veux que tu m'apprennes. " Je fronça les sourcils. " Apprendre quoi?" Ses joues devinrent rosées, comme si elle était gênée. Chose que je n'avais jamais vu chez elle avant.  " Apprends moi à embrasser." Ma première interaction avec Eleanor et on en arrivait là... La suite n'est que la conséquence de cette interaction. J'ai été le premier baiser d'Eleanor, mais aussi j'étais là pour sa première cuite, la première fois qu'elle a fumé, la première fois qu'elle a embrassé un inconnu. Je n'étais pas sa première fois, mais sa deuxième. Elle a pas eu à me demander de lui apprendre , je lui ai pas laissé le temps. Et depuis ce baiser, il y a maintenant 13 ans de cela, je suis l'amant de la belle Eleanor Gallagher. Je suis son chevalier servant quand elle s'ennuie, quand elle a besoin de réconfort, quand elle veux des cookies - Ma mère fait les meilleures cookies du monde - quand elle a besoin de déstresser. Oui l'histoire de ma vie se résume à être l'amant d'une fille de riche, mais vous pouvez pas savoir à quel point j'adore ça. Personne n'est au courant, quelques uns de mes amis savent que j'ai une amie fortement sympathique que je vais voir de temps en temps et... Non en fait, je sais pas ce qu'elle dit de son coté, mais ça me va. Je sais pas comment sa mère réagirait si elle savait tout ça, la mienne me tuerait probablement pour avoir coucher avec la fille de ses patrons.

" Eli... " J'allais passer par le balcon quand elle m'a appelé. Je me suis tourné vers elle, elle s'est approché et a prit mon visage entre ses mains pour m'embrasser. " A la prochaine. " Vous vous souvenez du sourire idiot? J'ai eu le même, 13 ans plus tard. " A bientôt Nanor." Elle deteste ce surnom autant que je l'adore.