I would have you, right here on this desk, until you begged for mercy twice.

Pourquoi avez-vous choisi d'étudier à l'université de Chicago ?

C’est vrai que le choix est assez particulier surtout quand on sait que c’est une université privée et donc où le coût est élevé ou du moins où il peut l’être. Mais si c’est payant n’est-ce pas parce que c’est un bon établissement ? Être américain est un rêve pour beaucoup et y faire ses études n’est pas donné à tout le monde. J’ai put faire mes études là-bas alors choisir celle de Chicago ça s’est basé sur son classement, sur la ville en particulier aussi et puis sa réputation également. Et les conseils des entourages n’a pas manqué à confirmer ma décision. Certes il y a plus élevé comme université mais celle-ci me suffit amplement. J’y ai trouvé ma place et c’est tout ce qui importe. Il y a des confréries et de quoi nous occuper toute l’année.
Quelles sont vos sources de financement universitaire ?

En théorie, mon aide financière vient de papa et maman à la base. Il faut dire que le double cursus n’offre pas spécifiquement le temps de trouver un travail à temps plein et donc d’avoir l’argent nécessaire pour survivre tout seul. Un job à temps partiel peu cependant aider à avoir un petit revenu mais c’est tout juste. Cela ne permet pas une vie de rêve. Du coup j’ai l’argent familiale et un petit revenu personnel à côté.

Que pensez-vous du système de confrérie ? En France c’est une chose qui fait rêver l’idée des confréries et je ne peux que confirmer cette idée. Être dans une confrérie, c’est avoir une famille. C’est ne pas être seul, de son côté. Quand on rentre des cours on sait que quoiqu’il arrive, il y aura du monde autour de nous. Que si l’on a un problème, il y a du monde, des personnes de notre confréries, que l’on aura apprit à connaitre au fil des jours et des années. Ces personnes seront susceptibles d’être à notre écoute mais aussi de se confier potentiellement un jour à nous. C’est une deuxième ou même une troisième famille. Bien évidemment il y a des rivalités entre confréries mais cela ne fait qu’alimenter la vie étudiante, à lui donner de quoi vivre, de quoi motiver les gens à représenter leur confrérie au maximum. Il y a les fêtes, les soirées. Enfin la vie étudiante quoi. Mais la vie étudiante sans confrérie c’est disons...beaucoup moins amusant.

D'ailleurs, faites-vous partie d'une confrérie ? Si oui, depuis combien de temps ? La confrérie qui m’a le plus intéressé c’est Delta Upsilon. Pouvoir vivre autant avec des étudiants que des étudiantes. Franchement passer la majorité de mes soirées avec des mecs accès que sur le sport ou majoritairement dessus c’est pas mon truc. Dans la vie il faut être sur plusieurs domaines. Et pour moi les Delta Upsilon permettent d’être sur tout, de ne pas être glissé dans un moule. On est pas que sportif ou qu’un artiste. On est ce que l’on désire être. On est autant sur la fête que sur nos études. Il y en a qui sont beaucoup plus fêtards que travailleurs et d’autres l’inverses. Pour nous ce n’est pas tout l’un ou tout l’autre. C’est moitié-moitié. Je ne veux pas choisir entre le travail et la fête. Je veux pouvoir faire les deux et ne pas être un paria dans une confrérie où il faut être un gros bosseur quasi tout le temps et que l’on me regarde bizarrement quand on découvre mon côté fêtard. La confrérie des Delta permet cet mixité. Avant de choisir j’ai bien analysé toutes les confréries, il me fallait une confrérie contenant des personnes sociables, des personnes n’ayant pas peur d’aller à la rencontre de nouvelles personnes. Aller à une fête où on ne connait pas les autres étudiants ce n’est pas un problème. On va apprendre à les rencontrer et c’est quasiment la même façon de penser pour tous ceux des Delta. Trouver des gens comme moi fait le plus grand bien. Essayer de discuter avec des gens qui ne sont pas sociables et qui vous prennent pour un malade parce que vous essayer un minimum de faire connaissance ce n’est pas agréable du tout. Les conflits entre les confréries c’est amusant mais bon des fois un peu trop abusé. J’aime l’idée d’avoir des rivalités mais les gueguerres comme elles en sont maintenant c’est trop. Ce n’est pas parce que l’on est rival que l’on ne peut pas s’amuser ensemble et ça c’est encore une chose. Pour moi le fait de choisir cette confrérie c’était la certitude absolue de rentrer dans une confrérie qui allait vraiment donner cette impression d’avoir une famille. Des amis certes mais des amis qui allaient pouvoir former cette autre famille universitaire. C’est du moins l’état d’esprit qu’inspire cette confrérie. Et puis les bizutage avec eux ce n’est pas du tout désagréable. En soi un bizutage n’est qu’un passage obligé et dont on doit s’amuser. C’est pour plaisanter et quand on le fait il suffit de se dire qu’un jour viendra où ce sera le tour de plus jeunes que nous. Des personnes qui seront bizutés par nos soins.

Et puis il faut s’amuser des bizutages. C’est ce que j’ai fait pour ma part quand on m’a demandé de faire le mien. On a à vrai dire profité de mes études. Je suis en majeur sportive et mineur théâtre. On doit pouvoir se mettre à nu sur scène c’est du moins ce que l’on entend souvent au théâtre. Et bien sachez que certains savent en tenir compte et prennent un malin plaisir à vous demander de faire un petit tour en total nudisme devant une bonne partie des étudiants de l’université de chicago venu voir le match de lacrosse. Quand on m’a demandé de faire ça je me suis dit qu’il y a bien des personnes qui arrivent à jouer des pièces de théâtre devant des salles pleines. Alors je devrais pouvoir le faire brièvement à la fin d’un match. Pendant le match j’essayais de ne pas y penser. Je ne pensais qu’à une seule chose c’était à notre victoire. Nous menions franchement depuis le début du match mais le dernier quart d’heure c’était avéré plus difficile. Jusqu’à ce que finalement nous reprenions du poil de la bête. Lorsque l’on siffla la fin du match, je me souviens avoir senti ce regard sur moi, mon bizuteur attendait que j’agisse. En moins de temps qu’il n’en fallait j’avais ôté ma tenue de lacrosse m’attelant à faire le tour du terrain comme il m’avait été stipulé pour mon bizutage. C’est alors que des éclats de rires surgirent des tribunes, des applaudissements, des cris divers et variés, des sifflements. Votre nom également scandé par des tas de gens. C'est disons un bon moment et puis une belle anecdote à raconter. Je me suis d’ailleurs surpris à sourire de ce moment, à en rire tellement c’était absurde. Mais le bizutage n’était pas une punition ou un mauvais moment pour moi, c’était de l’amusement.

Les séries américaines, bien évidemment que j’en ai visionné et pas qu’une seule. J’en ai vu des tas et des tas. Quand on est français ou même d’une autre nationalité, je pense que la vie américaine, le rêve d’être américain est au fond de nous. Avoir cette vie que l’on nous montre dans ses séries et ses films c’est plus fort que nous. Cela ne sonne pas encore assez clairement ? Je ne suis pas un américain de naissance. Mais plutôt un petit français. Ma famille c’est deux jumeaux plus âgés que moi, des faux jumeaux. Une grande sœur et un grand frère du coup et ensuite moi. Des habitués de l’anglais du coup vu qu’à la maison c’était anglais et français. On a passé quelques années à Paris pour ensuite migré aux Etats-Unis enfin du moins aller dans la maison que la famille avait là-bas. C’est quand même la classe d’avoir une baraque en France et une autre aux Etats-Unis. Qui n’a jamais rêvé de pouvoir faire les deux sans soucis de logement ? Du coup je n’ai pas forcément l’accent anglophone parsemé de cette marque de français vu qu’à la maison on utilisait des fois l’anglais. A vrai dire cela dépendait à qui on s’adressait et surtout sur quel sujet. Des fois la famille retourne en France, nous laissant le choix de rester où pas selon la nécessité et notre bon vouloir. Quelques fois c’est par plaisir mais assez souvent c’est pour le travail. Un gérant d’hôtel de luxe et une actrice c’est plutôt bien payé et assez souvent impliqué dans des affaires de voyage par-ci et par-là. L’argent coule sans problème chez nous du coup et on en profite un max. Ce qui nous empêche pas de trouver de quoi nous occuper à côté si besoin est de montrer notre indépendance et notre capacité à ramener de l’argent.

Au niveau des études je ne suis pas un parfait cancre mais je ne suis pas non plus l’intello de la classe. Je reste dans la moyenne en me débrouillant comme il se doit. Tant qu’on est diplômé où est le problème. Le choix le plus crucial a été de choisir une université. J’aurais put m’intéressé à une université du genre Harvard, Yale et j’en passe. Mais franchement celle de Chicago me suffisait amplement. Pourquoi me casser la tête à chercher tout un tas de plan quand je peux aller à l’université d’à côté. Quand nos parents nous laissent le choix et que même vos années confirment que l’université où vous voulez aller est vraiment grandiose. Privée certes mais franchement cool et intéressante au niveau des cursus. C’est sur un double cursus que je me suis lancé. Une majeur sport avec Lacrosse et une mineur théâtre. Placé un peu d’art ne peut faire de mal à personne et puis se défoulé sur scène c’est différent que de se défoulé sur le terrain. On s’évade différemment. D’ailleurs j’ai choisit d’intégré la confrérie des Delta, j’y suis depuis cinq ans maintenant vu que j’entame ma cinquième année mais ma première année de master. J’ai postulé pour les Delta Upsilon et ces derniers m’ont lancé le défi de me mettre en quelques sortes à nu sur le terrain de Lacrosse. A l’annonce du bizutage j’étais assez perplexe et puis finalement dans l’euphorie du match et de la victoire j’y suis allé sans réfléchir d’avantage. Le regard de mon bizuteur m’avait incité à le faire sans réfléchir des heures et des heures.

Je me rappelle la peur au ventre avant le match et finalement l’amusement qui m’a prit de le réaliser une fois que j’étais en train de courir autour du terrain dépourvu de vêtement. Il faut croire que j’avais plutôt réussi mon coup puisque j’ai été accepté chez les Delta Upsilon. Cette fierté et cette immense joie quand j’ai apprit que j’étais de la confrérie c’est limite inexplicable. Il est préférable de vivre le moment plutôt que de l’entendre. Cela fait maintenant cinq bonnes années que j’en suis et je me suis donc habitué techniquement au rythme de ma confrérie. J’adore toujours autant l’ambiance et les gens qui s’y trouvent. Accueillir les petits nouveaux est toujours amusant et puis les voir découvrir l’université et les confréries cela nous amène à nous rappeler comment c’était pour nous.