i'm the hero, not the narrator. (riley)

i'm the racecar, not the spectator

Courageux – casse-cou – loyal – mélodramatique – empathique – impulsif – digne de confiance – tête brûlée – optimiste – têtu – énergétique – lunatique sur les bords.

Confrérie ➜ SIGMA CHI. Années d'ancienneté ➜ Deux ans.

À son arrivée à Chicago, Riley a préféré ne joindre aucune confrérie. Après tout, il venait d'arriver dans un nouveau pays, et il voulait trouver ses repères avant de s'engager dans quelque chose d'aussi grand. Il en a profité pour parler avec des étudiants plus vieux, histoire de se faire une meilleure idée de la situation. Au final, sa première année a été tellement mouvementée qu'il n'a pas vraiment ressenti de manque particulier quant à l'absence de confrérie. Une fois de retour à Chicago pour une deuxième année, il a longuement hésité, mais il n'a postulé nulle part, souhaitant plutôt se concentrer sur sa réussite scolaire – le jeune canadien craignait de laisser emporter par un flot de fêtes interminables qui auraient plongé sa moyenne. Bien évidemment, avec le recul, il se dit qu'il avait peut-être exagéré cet aspect des confréries.
En troisième rentrée, il a décidé d'essayer d'intégrer les Sigma Chi pour plusieurs raisons. Tout d'abord, il se retrouvait de plus en plus dans leurs ''idéaux'' de fraternité et solidarité, surtout depuis sa réconciliation avec ses frères. Bien évidemment, il n'espérait pas retrouver des copies identiques de ses frères, mais avec le temps, il s'était rendu compte que s'il ne devait choisir qu'une qualité chez les personnes avec qui il allait se lier, ce serait sûrement la loyauté. Deuxièmement, il avait rencontré pas mal de frères Sigma Chi en jouant au football, du coup, à force de traîner avec, l'idée de rejoindre leur confrérie l'a de plus en plus attiré. Enfin, sa dernière raison était beaucoup plus égoïste: c'était un moyen efficace de semer tout éventuel doute quant à sa sexualité. Après tout, qui pourrait ne serait-ce qu'imaginer qu'un Sigma Chi qui passe d'une fille à l'autre plus vite que d'un caleçon à l'autre puisse être gay? Riley était habitué à mentir quant au sujet de sa sexualité, et au final, il voyait ça comme un moyen d'apaiser ses peurs. C'est un peu un mélange de tout ça qui l'a poussé à postuler pour les Sigma Chi étant donné que c'était la confrérie qui, à ses yeux, lui correspondait le plus.
Son bizutage s'est globalement bien passé. Riley étant une affreuse tête brûlée, il n'a pas hésité une seule seconde à se jeter corps et âme dans les différents défis. Il a tout d'abord dû voler les sous-vêtements de l'une de ses profs. Manque de bol, il s'est trompé de professeur en passant à l'action, et il a donc dû ressayer. Le jeune brun n'a pas pu s'empêcher de se sentir quelque peu coupable, et il a envoyé un mot d'excuses (anonyme, bien entendu) auxdits profs, même s'il n'est pas sûr qu'ils aient pu pardonner le mystérieux coupable. Son deuxième défi a été d'escalader le plus grand bâtiment de l'université et accrocher ses caleçons à l'une des antennes. Pendant qu'il s'occupait de cette deuxième tâche, par contre, on lui a volé ses pantalons, et il a dû rentrer chez lui à moitié nu – il était suffisamment tard pour ne pas croiser grand monde dans la rue, mais Riley n'est pas sûr d'avoir échappé à tous les regards. Enfin, sa dernière tâche était de remplacer l'eau d'un distributeur automatique avec de la vodka. Le jeune brun, qui est loin d'être un ingénieur, a dû travailler sur ledit distributeur pendant plusieurs semaines avant d'enfin y réussir. Les étudiants s'en sont rapidement rendus compte, mais Riley avait su relever le défi, et c'est tout ce qui comptait à ses yeux.
Cette année est sa première année en tant que frère Sigma Chi, et Riley est content d'en être arrivé là où il est maintenant. C'est ''juste'' une place dans une fraternité universitaire comme tant d'autres, mais il s'y sent à l'aise, et il est déterminé à prouver que son admission n'est pas basée sur de la simple chance.

01. Contrairement à ce qu'on pourrait s'attendre d'un Canadien d'origines brésiliennes, Riley ne parle pas couramment portugais. Sa langue maternelle est l'anglais et il n'a commencé à apprendre le portugais qu'une fois arrivé à Chicago. Il se débrouille pas mal, mais il est encore loin de la maîtrise de la langue, et quand il parle portugais, on entend tout de suite que ce n'est pas sa première langue. Sinon, il parle plus ou moins un français approximatif, ayant appris les bases à l'école secondaire. 02. Riley a déjà été deux fois au Brésil. Dans les deux occasions, il a visité le nord-est du pays, d'où viennent ses grand-parents maternels. Le seul problème est qu'ils viennent d'une campagne un peu perdue, où il n'y a pas grand-chose à faire pour des enfants. Riley, qui avait 5 ans la première fois et 10 la deuxième, s'est profondément ennuyé et il s'est juré de ne plus jamais aller là-bas. Tout de moins, c'est ce qu'il s'était promis à 10 ans. Maintenant qu'il a mûri, il pense peut-être y retourner avec sa mère, mais pour l'instant, il n'en est pas encore sûr. 03. Riley a deux frères plus âgés, qui sont jumeaux, ainsi qu'une petite sœur, avec laquelle a deux ans d'écart. Enfant, il avait beaucoup de mal avec ses frères, qui n'arrêtaient pas de l'embêter, alors qu'il était très proche de sa sœur. Maintenant, c'est plutôt le contraire. Ses deux frères ont déménagé au Brésil, ce qui fait qu'il ne peut pas les voir aussi souvent qu'il le souhaiterait, mais ils se parlent souvent au téléphone. Au contraire, quand Riley rentre à Vancouver, sa sœur l'ignore royalement, et un mois entier peut se passer sans qu'elle ne le regarde ne serait-ce qu'une seule fois. Il essaye de faire de son mieux pour reconstruire un rapport décent avec elle, mais c'est sans succès. 04. Comme tout cliché canadien qui se respecte, Riley a fait du hockey, en partie parce que ses frères en faisaient et qu'il voulait leur ressembler, même s'il ne l'aurait jamais avoué. Malheureusement, ce fût un échec, et au bout d'une année, il a arrêté. À 8 ans, par contre, il a commencé à faire du football canadien, et il a continué jusqu'à ses 18 ans. Une fois à Chicago, il a commencé le football américain, qui, au final, ne change pas tant que ça du canadien. S'habituer à quelques nouvelles règles lui a pris quelques semaines, mais au final, il est toujours aussi bon qu'avant. 05. Nonobstant sa claire préférence pour les garçons, Riley a déjà eu des copines. À vrai dire, il n'a eu que des copines. En effet, disons qu'il n'était pas très emballé par la perspective de devoir faire face à l'homophobie de sa famille, surtout avec un grand-père qui préfère ''ne pas avoir de petit-fils qu'avoir des petit-fils gays''. Du coup, il a fait la seule chose qui allait sauver son secret: faire comme s'il était un bon petit hétéro. Il ressentait parfois de la culpabilité pour avoir menti à tant de filles, mais dans la plupart des cas, il est encore en bons termes avec elles, du coup il se rachète en essayant d'être un ami génial. 06. Quand Riley a terminé le lycée, il ne savait pas vraiment quoi faire. D'un côté, son père en avait pas grand-chose à faire, et il lui disait de faire ce qui lui donnait envie de se lever chaque jour pour aller en cours. Au contraire, sa mère, chirurgienne à l'hôpital de Vancouver, l'a quelque peu poussé à faire des études en médecine. Cependant, Riley a vite déchanté, et il n'a pas réussi à terminer cette première année. 07. Suite à cet échec en faculté de médecine, Riley devait choisir quoi faire ensuite. Il ne voulait surtout pas refaire une première année en médecine, et rester à Vancouver ne le motivait pas tant que ça. Sa mère aurait voulu qu'il aille faire ses études à Victoria, étant donné que ce n'était pas loin d'où ils habitaient (un petit quartier en périphérie de Vancouver). Au final, c'est l'un de ses frères qui l'a aidé à trancher. Il lui a conseillé d'aller à Chicago car il y avait lui-même étudié, et qu'il s'y était trouvé vachement bien. De plus, les Lee ont de la famille à Toronto, donc en cas de problème, il lui suffisait de prendre un train ou un avion pour retrouver ses oncles. Sa mère a accepté de le voir partir aussi loin au bout de deux mois de négociations. 08. Maintenant que Riley est à Chicago, il fait des études d'histoire. Le seul problème est qu'il ne sait toujours pas ce qu'il souhaite faire plus tard. D'un côté, il aimerait bien devenir enseignant d'histoire, mais de l'autre, il n'est pas sûr que ça lui corresponde suffisamment bien pour exercer ce métier jusqu'à la retraite. Enfin, il ne sait pas trop qu'est-ce qu'il pourrait faire d'autre avec un Bachelor en histoire. Ceci étant dit, il pense faire au moins un Master, et il est déterminé à faire un choix avant que ses études se terminent, du moins. 09 Depuis que ses parents ont décidé de ne financer "que" ses études (ce qui représente déjà une bonne somme), Riley a essayé de trouver des façons... alternatives d'obtenir de l'argent. Pendant trois mois, il a essayé d'arrondir ses fins du mois en chantant par ci et par là dans des petits bars un peu paumés et pas très recommandables. Malheureusement, il a vite arrêté d'essayer; non seulement c'est vraiment dur d'obtenir des slots pour chanter, mais en plus, il faut avouer que le chant n'est pas le domaine dans lequel il excelle. Ce n'était pas catastrophique, mais ce n'était pas génial non plus. Du coup, au final, il a laissé tomber. 10 Plus ou moins en même temps, Riley a trouvé un petit boulot en tant que serveur. Ce n'est pas si bien payé que ça, mais ça l'aide à avoir de l'argent, et au fond, il aime bien rencontrer des nouvelles personnes chaque jour – à condition qu'elles soient polies, bien évidemment. Il ne souhaite pas faire ça jusqu'à la fin de ses jours, mais ça le dérange pas de faire ça quelques soirs par semaine. 11 Riley tient un journal secret, caché dans sa chambre, dans lequel il écrit; assez logiquement, ses secrets. Après, il n'est pas idiot non plus; c'est fichtrement bien caché, dans un endroit auquel pas grand monde penserait, et il n'écrit pas non plus les codes de son compte en banque. Il note juste ce qui lui traverse l'esprit dont il a besoin de parler dans les cas où ce n'est pas possible d'en parler avec ses amis. Parfois, des semaines passent sans qu'il n'y écrive rien, d'autres, il l'ouvre chaque soir pour le remplir de mots et de secrets. 12 Riley adore les animaux. En grandissant, il n'a eu qu'un chien, qui est mort quand il avait 9 ans. Cependant, quand il était gamin, il adorait s'occuper des chiots et des chats de ses amis. Maintenant, pour des raisons assez évidentes, il n'a pas d'animal domestique, même si une fois, il a failli adopter un chiot blessé, abandonné dans les rues de Chicago. Étant donné qu'il n'aurait pas pu s'en occuper suffisamment entre les cours et les entraînements de football, il l'a ramené à un refuge/clinique. Ça lui a brisé le cœur de le laisser, sachant qu'il aurait pu y finir sa vie sans jamais être adopté, du coup, un week-end par mois, il va au refuge pour donner un coup de main et, entre autres, donner un coup d’œil au chiot qu'il a sauvé. 13 Riley est un très bon cuisiner; son père a insisté pour lui apprendre dès qu'il a eu l'âge de garder une poêle dans une main sans frôler la mort (et de tenir un couteau dans une main sans risquer de tuer quelqu'un). Cependant, c'est quelqu'un de très difficile, et il y a beaucoup d'ingrédients qu'il n'aime pas du tout. Il peut les cuisiner pour les autres, mais on l'entendra joyeusement râler quant au fait que l'odeur de l'avocat lui donne envie de vomir. 14 Toujours côté nourriture, il faut savoir que Riley est végétarien depuis environ deux ans. Sa mère est végétalienne, et quand ses frères et lui étaient enfants, elle a essayé de les sensibiliser aux avantages d'un régime végétarien. Dans le cas de Riley, ça a marché; il essaye peu à peu de passer à une alimentation (et un style de vie) exclusivement végétalien. Certains de ses amis trouvent ce choix assez étrange – après tout, la plupart des sportifs qu'il connaît passent leurs week-ends à faire des barbecues – mais c'est globalement bien accepté étant donné qu'il n'essaye pas (encore) de rallier les autres à sa cause. 15 Riley tient affreusement mal l'alcool. Lors des fêtes, il fait de son mieux pour se limiter, mais ça lui arrive assez souvent de terminer la soirée complètement torché. En règle générale, quand ses amis voient qu'il commence à être un peu trop saoul pour son propre bien, ils l'éloignent de l'alcool et l'enferment dans une chambre, histoire qu'il ne casse pas une télé sans faire gaffe. Parfois, par contre, c'est celui qu'on regarde danser à poil dans le jardin, pendant que les autres le filment et se marrent. 16 Par ailleurs, Riley a une peur bleue de la conduite. Il n'a jamais essayé, mais rien que l'idée d'être derrière un volant lui donne envie de partir en courant. Du coup, quand il doit se déplacer dans Chicago, il prend le bus. Ou sinon, il demande un coup de main à des amis qui n'ont pas peur de conduire. À partir du moment où c'est quelqu'un d'autre qui est derrière le volant, ça va déjà mieux, même si Riley préfère largement les transports publics – ou la marche, qui n'est par contre pas toujours possible dans une ville comme Chicago. 17 Riley a fait une formation de premier secours. Il ne peut pas s'en servir plus que ça – ce qui est bon signe, puisque ça veut dire que ses amis ne se blessent pas souvent – mais ça le rassure de savoir que s'il y avait un problème, il pourrait s'en occuper. De plus, sa mère lui en a longuement parlé, trouvant cela indispensable. À vrai dire, c'était l'une des conditions pour qu'elle accepte de payer les frais de l'université de Chicago. 18 Depuis septembre dernier, ses frères essayent de le convaincre à travailler au Brésil avec eux une fois ses études supérieures terminées. Si l'idée, en soi, ne le dérange aucunement (au contraire), il a quand-même quelques hésitations. Après tout, son portugais est loin d'être parfait, et il n'est pas sûr d'avoir le niveau nécessaire pour travailler dans un pays lusophone. Du coup, il essaye de rencontrer des brésiliens – ou des portugais/lusophones tout court – dans sa fac, histoire de se perfectionner au cas où ce plan se concrétise. Il essaye aussi de traîner dans des endroits tels que des restaurants brésiliens quand il en a l'occasion, mais c'est déjà plus rare. 19 La totalité de sa famille, du côté de sa mère, est chrétienne, alors que du côté de son père, ils sont plutôt protestants. Riley a grandi entouré par la religion, mais elle n'a jamais occupé une place très importante dans sa vie; au final, ses parents n'ont jamais essayé d'inculquer leurs croyances chez leurs enfants, et Riley se considère plutôt comme étant athée. 20 Enfin, Riley adore les enfants. À chaque fois qu'il est à Vancouver et que ses oncles viennent voir sa famille, il s'occupe des plus petits. C'est le premier à avouer que parfois, les gosses, c'est vachement chiant, mais au fond il les adore. Et un jour, il aimerait bien fonder lui-même une famille, et en avoir des siens. Mais enfin, selon les pays, c'est pas encore un choix envisageable, du coup Riley préfère attendre de trouver quelqu'un et de s'installer définitivement avant de choisir les noms et la couleur des chambres.

Francisco Lachowski - inventé