Confrérie ➜
DELTA UPSILON.
Années d'ancienneté ➜ 5 + celle en court
A la base j’ai atterrie là par hasard pendant ma première année. Avant je pensais que les confréries c’étaient comme dans les films et les séries, l’angoisse donc. J’avais des clichés plein la tête et j’étais complètement paumée. Parce qu’il y a un monde entre les universités américaines et celles chinoises, croyez moi. Ma première fois chez les Delta se résume en une phrase : « j’ai vu de la lumière alors je suis entrée ». Depuis je suis prise en otage par une bande d’idiots alcooliques et bruyants (ils m’ont amadouée avec des bouteilles et de la drogue !). Mais c’est ma belle bande de branquignoles à moi –oui c’est ma façon de dire que je les aime. Ici c’est comme à Mc Do : venez comme vous êtes et c’est ça qui me plait. Avec eux on ne s’ennuie jamais et on trouve toujours quelqu’un avec qui faire des soirées. Pour ce qui est des autres confréries, je dois dire que je me fiche bien des conflits je ne suis pas du genre à faire le tri entre qui fait partie de quel groupe et c’est aussi pour ça que je me sens bien chez les Delta. Personne ne viendra te faire un scandale parce que tu fumes une clope avec un Phi ou une Alpha. De toute façon j’arrive rarement à me souvenir qui est qui.
N’oublions pas ce qui m’a fait me demander pourquoi j’ai voulu faire partie de la bande des crétins (mes crétins) j’ai nommé le bizutage. Ne le dites à personne mais même si j’ai passé le plus clair de mon temps à râler j’en garde de bons souvenirs. J’ai entre autre du faire croire tout un semestre que j’étais amoureuse de mon prof de constitutionnel, le pauvre homme a pris sa retraite depuis… Je crois que jamais personne n’oubliera la fois où je me suis déclarée en plein amphi. C’était beau putain.
01. Elle est claustrophobe et ce n’est que l’une de ces nombreuses angoisses.
02. C’est une fumeuse régulière et ne dit jamais non à un petit pétard.
03. Elle possède un chat roux et blanc angora qu’elle a appelé John Paul Jones en l’honneur du bassiste des Led Zepplin mais on l’appel John pour faire plus court.
04. C’est un véritable paradoxe sur patte, elle n’est pas tactile pour deux sous et n’aime pas trop qu’on la touche mais en même temps est très sensible aux caresses dans les cheveux et dans le cou. Avis à la gente masculine, si vous voulez la faire tomber facilement il suffit de lui replacer une mèche de cheveux.
05. Elle parle couramment anglais et espagnol et se débrouille pas trop mal en chinois mais seulement à l'oral.
06. Son prénom signifie « la lumière est à moi » en hébreu, ce qui est plutôt classe.
07. Seuls ses plus proches amis connaissent l'existence de son deuxième prénom et les plus courageux la surnomment Jo. Mais elle déteste ça.
08. La personne qu'elle appelle papa est son beau-père mais elle ne s'est jamais vraiment intéressée à son père biologique.
09. Elle est fan de rock mais aussi de hip hop coréen, oui oui.
10. Elle n'a encore jamais eu de réelle relation avec un occidental, ayant vécu une grande partie de sa vie à Pékin et n'ayant pas encore rencontré quelqu'un qui en vaudrait vraiment la peine aux USA.
11. Elle possède la double nationalité grâce à son adoption par son beau-père et parce qu'il est suffisamment influent pour qu'on lui accorde ça facilement.
12. Elle donne souvent l’impression de quelqu’un d’antipathique ou sans compassion mais c’est juste qu’elle ne sait pas comment agir face aux gens qui souffrent.
13. Pour continuer sur le côté handicapé sentimentale, elle est de ces personnes qui manifestent leur amour par des moyens détournés. Avec elle l’expression « qui aime bien châtie bien » prend tout son sens.
J’ai vu le jour à Chicago – oui on aura vu plus original mais que voulez-vous on ne choisit pas l’endroit où môman vous pond. Un 14 février qui plus est, double loose. Ma date de naissance a scellé mon destin, je serais vouée à être prise pour une romantique et pour une nana qui aime l’amour et son prochain. L’avantage, j’ai toujours eu quelque chose à fêter le jour de la saint Valentin et pas seulement mes longues années de célibat. Quoi que je ne m’en plein pas vraiment. Comme on dit, mieux vaut être seul que mal accompagné. Oui c’est bateau mais c’est bien l’un des rares proverbes de cuisine –c’est une variante de la psychologie de cuisine, avec lequel je suis d’accord. Bon par contre être né le jour de la fête des amoureux ressemble à une bonne grosse blague de mauvais goût quand on connaît l’histoire de mes parents.
Ils se sont rencontrés pendant leurs années d’études. Maman était l’une de ces nombreuses étudiantes un peu rêveuses et ma foi fort jolie –du moins c’est comme ça que je l’imagine. Lui était un bel étudiant argentin venu faire ses études aux Etats-Unis. Ils se sont aimés au premier regard ou plutôt ma chère maman s’est faite avoir par un beau brun ténébreux comme on les aime. Ils sont sortis ensemble jusqu’à ce que le beau mec reparte pour l’Argentine une fois son diplôme en poche. C’est peu de temps après son départ que maman s’est rendue compte qu’elle attendait un heureux évènement, c’est-à-dire moi ! Elle voulait contacter mon padre pour lui apprendre la nouvelle mais entre-temps elle a découvert qu’elle avait été plus cocue encore qu’Hillary Clinton. Forte heureusement mummy se décida a garder l’enfant qui grandissait en elle et neuf mois après me voilà !
Nos premières années ont été assez galères. Maman n’avait pas fini ses études et avait deux bouches à nourrir. Pour payer mes couches elle travaillait dans un grand hôtel de la ville. C’est-là qu’elle a rencontré papa. Un riche homme d’affaire chinois qui est tombé sous son charme, Wang Zao-Long. Un type formidable et généreux, bien loin des clichés des mecs friqués et asiatique. Si vous regardez des dramas vous savez de quoi je parle. Zao a épousé maman et m’a même adoptée ! D’où le nom à forte consonance asiatique. Il nous a pris sous le bras direction Pékin où j’ai habité jusqu’à ce que je termine le lycée. J’ai eu une enfance et une adolescence plutôt tranquilles en Chine. Je n’ai jamais manqué de rien et la chose qui a dû me poser le plus de problèmes c’était de savoir quoi faire de l’argent de Papa. M’voyez.
Je n’ai pas vraiment laissé le choix à mes parents pour mes études. Je voulais retourner dans ma ville natale, Chicago. Ce n’aura pas été évident de les convaincre. Papa était peut-être le plus angoissé à l’idée que j’aille vivre seule sur un autre continent à des milliers de kilomètres d’eux. Mais j’avais vraiment besoin de ce retour aux sources, bien que nous nous rendions aux Etats-Unis presque tous les ans. Parce que pour l’instant je me sens plus à l’aise avec la culture chinoise qu’américaine, le comble !
➜ vin, haute couture, tourisme ...
➜ l'ennui, vraiment.
➜ c'est la première fois que je craque pour un forum non asiatique faut fêter ça les gars !