L'homme est un loup pour l'homme - Elwyn [Fiche terminée]

L’homme est un loup pour l’homme

Séducteur - Manipulateur - Confiant - Narcissique - Ambitieux - Généreux - Courtois - Frivole - Galant - Cultivé – Joueur - Cynique

01. Il m’est arrivé de jalouser mon frère vis-à-vis de l’une de ses conquêtes. 02. Je ne suis pas sûr de me plaire dans le poste de dirigeant qui m’attend. 03. En public, je ne porte que des costumes, en privé c’est plus anarchique. 04. J’aurais aimé vivre longuement en Irlande, pays fascinant. 05. J’accorde une importance particulière à ce que ma coupe de cheveux soit impeccable. 06. Je fais faire mes costumes sur mesure. 07. J’ai une fois voulu me caser, une fois. 08. Je n’aime pas l’univers mondain.

« Wingfield » n’est pas un simple nom que l’on porte comme l’on porterait un chapeau. Non. C’est bien plus que ça, nettement plus que ça. Wingfield, c’est avant tout un héritage qui n’est pas forcément simple à porter sur de fragiles épaules.Oui, enfin c’est toujours plus facile à porter quand il y a le compte en banque qui va avec. Certes, je dois admettre que c’est vrai, je n’ai jamais connu la misère, la faim et les fins de mois difficile. Mais croyez-moi, il y en a des inconvénients, je vous expliquerai ça plus tard.

Je m’appelle donc Elwyn James Wingfield, fils de mon père, logique, mais surtout petit fils du Vicomte de Powerscourt dans le comté de Wicklow, sur la côte est de l’Irlande. Vous l’aurez vite compris, enfin normalement, si mon grand père est le Vicomte de ce domaine, c’est qu’il en est propriétaire et que je suis donc le descendant d’une noble lignée irlandaise. D’irlandais d’ailleurs, je n’ai que la lignée et le prénom, car je suis né aux Etats-Unis, à Chicago plus exactement, comme mon petit frère quelques années après moi. J’ai bien entendu eu l’occasion de me rendre dans le pays de mes ancêtres, mais que de simples voyages, enfin simples… Au-delà du fait d’aller voir ma famille, mon père tenait très fortement au fait de nous inculquer à mon frère et moi les valeurs familiales, l’importance du domaine de Powerscourt pour notre famille et c’était également l’occasion de longs dîners où mon père et mon grand père me préparaient à mon rôle futur en me rabâchant les règles essentielles du bon business man… dès mes 10 ans. Pauvre Ezraël qui devait assister à tout ça, sans être impliqué. A la manière du Prince Harry face à son frère William, Ez ne verra sans doute jamais d’aussi près que moi le trône du royaume Wingfield, mais je crois que ça ne le fait pas rager, au contraire, il semble être très heureux de me laisser cette tâche. D’ailleurs, lui et moi sommes très proches, comme nous le sommes avec notre père également, c’est très masculin chez les Winfield, très.

Toute mon éducation a été faite aux Etats-Unis, je suis un pur produit de ce cher Sam, élevé au Coca, au beurre de cacahuètes et burgers, car oui, ce n’est pas parce que je viens d’une famille riche que je biberonnais du champagne ou que je me faisais des masques à la truffe. Cette image des familles riches à un fond de vrai, sur les moyens qu’elles ont, mais est globalement fausse, sur les pratiques qu’elles ont. Dans la cour de récré, je n’étais physiquement pas différent des autres gamins de mon âge, sans doute parce que j’allais dans des établissements privés uniquement fréquentés par des enfants de famille riche comme la mienne. J’étais peut-être plus beau que la plupart, mais pas de signe extérieur de richesse, j’étais « normal ». C’est avec le temps que ça a commencé à se voir : les vêtements de marques, les costumes hors de prix pour les bals de fin d’année, les voitures prestigieuses jusqu’au loft en cadeau de diplôme de la part de mon père. Voilà, tout ça a contribué à l’érosion de mon humilité, je dois le reconnaitre. C’est à peu près au lycée que « ça » a commencé. Conscient de mes facilité en cours et les bonnes notes étant au rendez-vous, j’ai préféré consacrer mon temps aux soirées et à la gente féminine, surtout la gente féminine d’ailleurs. Aaaah ce gout pour les jolies jeunes femmes, il ne m’a plus jamais quitté depuis mais il n’y a jamais eu rien de sérieux avec l’une d’entre elle, trop nombreuses à me faire chavirer sans doute pour que je me concentre sur une seule.

Des dizaines de bonnes notes et presque autant de conquêtes plus tard, vint l’université de Chicago. Pourquoi Chicago ? MOUAHAHAH ! Sacrée question! L’université de Chicago est celle de ma ville natale et c’est aussi celle où a été mon père avant moi, hors de question pour lui que j’aille voir ailleurs si l’herbe y est plus verte, surtout que celle de Chicago est prestigieuse ! J’y ai donc fait fait mes études, avec la même facilité qu’au lycée et les bonnes notes allant avec, en commerce international, jusqu’à atteindre un niveau master. J’y ai plus vu de personne du sexe opposé dans ma chambre que de banc d’amphithéâtre, mais bon, ça ne veut pas dire que je séchais les cours, non, ça veut juste dire que j’ai connu un très grand nombre de femmes, la nuance est importante ! Comme mon père et comme Ez maintenant, j'ai fait partie des Phi Delta Théta, ça ne devrait pas vous étonner. Il était important pour moi de faire partie d'un groupe et ce groupe m'était clairement destiné, ça ne pouvait être autrement. J'y ai passé d'agréables années mais j'ai vite compris que la concurrence faisait rage en son sein. C'était à savoir qui avait la plus belle Ferrari, qui avait le plus d'argent, le plus de conquêtes, le plus, toujours le plus. Cette ambiance ne m'avait pas dérangé tout comme je ne m'étais pas dérangé pour en écraser certains. Je suis au dessus, toujours, tout le temps et il ne faut pas remettre ça en question. En dehors de ça je suis très gentil et attentionné, croyez moi!

Diplômé, mais pas encore à la tête de l’entreprise familiale, j’attends aujourd’hui une réponse importante. Celle de l’université justement. Recommencer des études ? Noooon ! Loin de là ! Enfin, pas si loin. J’ai envie d’enseigner, d’apprendre à d’autres à être excellent, inévitable dans le monde cruel qu’est celui du travail. J’ai envie de former l’élite professionnelle de demain comme on m’a formé pour le devenir. Ce courrier ce fait attendre, c’est sans doute la première fois que je ressens cette chose qu’on appelle le stress.

Matt Bomer - inventé

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