Jodie Holmes... pass me a beer!

Pourquoi avez-vous choisi d'étudier à l'université de Chicago ? Après m'être fait virer des plusieurs écoles dans mon Canada natal, mes parents, et croyez moi ils en ont les moyens, ont grassement payé l'université de Chicago pour que j'y sois admise. L'université de Chicago ou celle du Trou du cul du monde peut importe, l'essentiel c'était que je sois le plus loin possible d'eux...

Quelles sont vos sources de financement universitaire ? Mes parents financent... Pour l'instant. Je ne veux plus rien avoir à faire avec eux, j'essayerai de trouver un boulot de barmaid, ou entrer dans un groupe de rock sympa, à voir.

Que pensez-vous du système de confrérie ? Je suis pas vraiment le genre à s'intégrer, tous ces trucs fraternels là... c'est pas trop mon délire. Après, on verra si je peux en tirer quelque chose de bon.

D'ailleurs, faites-vous partie d'une confrérie ? Si oui, depuis combien de temps ? Je viens d'être transférée alors je ne fais partie de rien pour l'instant et, honnêtement ça me fait un peu peur. Maintenant, je suis là et j'ai plus vraiment le choix si je veux faire quelque chose de ma vie que d'y rester. Dans quelques temps mes parents n'entendront plus parler de moi, leur fille à soucis aura disparue, et mes sous avec donc je dois m'intégrer.
J'ai observer toutes ces confréries depuis les quelques jours ou je suis arrivée, et il n'y en a qu'une qui a retenu mon attention : KAPPA ALPHA PSI. Eux ils savent s'amuser, eux ne se fondent pas dans la masse. J'ai presque l'impression de revoir ma bande de potes que j'ai du laisser... Le genre à foutre le bordel, loin de l'ambiance prout prout de la plupart des autres confréries, loin de tous ces clichés qui me font vomir. Je veux de l'authentique, du vrai, du pur jus de roots. Une louve solitaire ne trouve sa place qu'auprès d'autres loups solitaires. Je vie ma vie à contre courant comme ces gars là, voila ce qui me plaît chez les KAPPA ALPHA PSI.
Suite à mon refus chez les KAPPA ALPHA PSI qui me reprochaient de laisser paraître un certain manque d’intérêt, je choisis de ne faire partie d'aucune autre confrérie pour le moment. Ils étaient réellement les seuls à se rapprocher de mon idéal.

Nous y voila, je dois de nouveau raconter mon parcours. Je ne suis pas une enfant modèle. Du moins pas pour mes parents. Mr et Mme parfait ont donné naissance à la plus imparfaite petite fille qu'il soit. Il dirigent un grand groupe pharmaceutique dont je tairais le nom. Ils ont l'argent, le pouvoir et leur nom parle à tout le monde. Alors bien sûre, quand ils apprennent que leur fille est lesbienne, c'est le drame, la honte de la famille. Au lycée, ça m'a d'ailleurs valu pas mal d'emmerdes. J'ai participer à quelques bagarres, ce qui là encore n'était pas vraiment de leur goût.

Par la suite, ils ont tenté de me faire intégrer une bonne université au Canada, mais j'étais le petit mouton noir. Ils voulaient être avocat ou médecin, je voulais jouer dans un groupe de rock. Ils voulaient se marier et avoir beaucoup d'enfants, je voulais rencontrer le plus de nana possible. L'une d'elle avait d'ailleurs attiré mon attention. Je voyais qu'elle état réceptive mais tentait de le cacher. J'a finalement eu ce que je voulais mais sa meilleure amie nous a surprise en train de nous embrasser dans un couloir, et ce fut le début des emmerdes. Elle a fait courir le bruit que je l'avais embrassée de force, et le bahut qui m'avait déjà dans le collimateur m'a là encore expulsé.
Une nouvelle fois je ternissais l'image de ma famille parfaite. Il était donc "dans l’intérêt de tout le monde", de m'envoyer le plus loin possible du domicile.  Et donc, me voilà.

Me concernant que dire... Vaste sujet. J'aime cultiver une apparence de grosse dure, piercings, tatouages, jeans déchirés... Côté piercing j'en ai 5 à chaque oreille. Côté tatouage j'ai un motif de forêt en dégradé de noir sur l'avant bras droit. Ma garde robe se compose essentiellement de jeans troués ou rapiécés, de chemises, de bonnets et de t-shirt à l'effigie de mes groupes de rock favoris.

Sous cette apparence que je cultive non sans mal, se cache un coeur tendre qui a du mal à faire confiance. Plutot sociable et douce bien que froide à première vue,  je suis une amie fidèle qui n'hésite pas à rendre service. Fétarde ayant un petit penchant pour la bière, je ne suis généralement pas loin des fêtes étudiantes. Bien que calme de nature, une grosse contrariété, ou un pique sur un sujet un peu trop sensible peut vite me faire monter dans les tours.
Suite à une rupture difficile je me suis renfermée sur moi même, privilégiant les relations courtes sans prise de tête, mais gardant toujours dans ma tête l'espoir de trouver LA fille.

Les études, la théorie tout ça, c'est quelque chose qui m'ennuie profondément. J'ai toujours fait en sorte d'être moyenne, le minimum sans trop forcer. C'est ma philosophie.