Matthew ▽ Maybe one day you'll understand why everything you touch surely dies [délai jusqu'au 09/10]

Depuis quand vivez-vous à Chicago ? Matthew vit depuis maintenant plus de dix ans à Chicago. A vrai dire, malgré ce que l'on pourrait croire, le jeune homme n'a connu que deux villes dans sa vie : Celle de sa naissance, La Nouvelle-Orléans, et enfin, Chicago. S'il avait pu, il serait resté probablement toute sa vie dans sa ville natale. Mais la vie en a décidé autrement. En effet, après l'obtention de son diplôme d'université, Matthew ne pensait qu'à une seule et même chose : Partir loin. Partir signifiait prendre du recul, recommencer, prendre sa liberté en somme et surtout oublier. Ainsi, la ville de Chicago semblait sonner à ses oreilles comme un renouveau, une renaissance. La liberté. Il avait réellement besoin de nouveautés pour ne plus y penser. Tout simplement.

Que pensez-vous de la ville et de l'université qui s'y trouve ? Franchement ? Rien. Pour tout dire, Matthew a tellement vécu dans cette ville qu'elle lui parait presque transparente à présent. C'est presque fou à dire comme ça en fait. Pourtant, c'est le cas. A son arrivée, il lui arrivait encore à être émerveillé à chaque nouveau coin de rue qu'il découvrait. Maintenant, le paysage lui parait bien plus fade et sans couleurs. Tout est si semblable, si vide en fait. Oui, le mot exact serait vide. Où est donc passé la vie dans cette ville ? C'est bien ce qu'il se demande quand il traverse les rues de Chicago. Ce n'est bien évidemment qu'un sentiment personnel. Il est vrai, mais ... Tellement fort selon lui. Les gens ne semblent afficher qu'un visage fermé et dénué de tout. C'est assez... Vous vous êtes déjà posé sur un banc et avez observé les gens ? Les personnes se succèdent sans aucun ne puisse dénier un sourire. Au moins un. Mais non. Rien, nada, niente, nothing. Le vide complet en fait. Pourtant, étrangement, l'université est une autre affaire. Matthew trouve cet endroit plus que chaleureux avec toutes ces petites fourmis universitaires. Dans un certain sens, il a trouvé dans cette université un second chez-soi. Il s'y sent bien et adore y enseigner. Dans certains sens, il a trouvé en cette université, une sorte d'accroche. Quand il est arrivé ici, il était totalement perdu, et il put se raccrocher à une seule et même chose : Son poste.

Et vous, qu'avez-vous fait comme études ? Et où ?  L'antropologie. Quelle belle science que celle-ci ? Evidemment, avec une telle précision, Matthew ne s'était jamais réellement posé la question sur son avenir ou encore le métier qu'il exercerait. Non, il aimait vivre au jour le jour sans réellement se préoccuper de l'avenir. Pourtant ses parents, des gens convenables et modestes, avaient vu en lui plus que ce jeune musicien fou. Non, ils voyaient toujours plus grands, toujours plus hauts pour lui. Même s'il n'était que le second des quatre enfants, les parents Stewart n'auraient jamais accepté un "saltimbanque" dans leur famille. Non, ils voulaient réellement que leurs enfants, Matthew ou pas, trouvent un véritable travail digne de ce nom, et puissent subvenir tranquillement à leurs besoins. Ainsi, contraint et presque forcé, le jeune homme choisit l'université, une licence qu'il prit au hasard, en trouvant le nom atypique ou du moins énigmatique. Dans sa tête, ses parents se seraient bien vite découragés et lui auraient "lâcher la grappe" en le voyant totalement couler. Pourtant, ce ne fut pas le cas. En effet, au contrario de tout son petit plan, et par une grande surprise, le jeune homme tomba totalement sous le charme de l'anthropologie. Cela le passionnait totalement. Ainsi, la licence devient bien vite un master, et d'un master il s'engagea dans un doctorat. Lui, qui avait toujours considéré ses études comme une chose inutile ou comme une corvée, sa vision avait totalement changé. Comme quoi certaines fois, la vie peut se révéler plus que surprenante non ?

Pourquoi avez-vous choisi de travailler à l'université de Chicago, et pourquoi à ce poste ? A vrai dire, Chicago fut un choix tout à fait hasardeux. Il n'eut qu'à jeter un rapide regard sur une carte des Etats-Unis pour tomber sur cette ville. Pour tout avouer, il n'avait pas réellement réfléchi. Il voulait juste partir de sa ville natale après l'obtention de son doctorat. C'était tout simplement ça. Ainsi, quand il arriva dans cette ville, il dut bien évidemment travailler pour reprendre sa vie en main. C'est là que l'université de Chicago entra en ligne de compte. Cette dernière était assez réputée et présentait un excellent choix de travail. Avec les études qu'il avait effectuées, il postula donc tout naturellement pour être professeur en anthropologie. A vrai dire, quand il se rendit à l'entretien d'embauche, il ne savait pas réellement à quoi s'attendre. En effet, à vingt-huit ans, il passait son premier entretien d'embauche. Ainsi, il ne tenta pas de cacher sa motivation, ses objectifs. Flatta-t-il l'université et ce qu'elle offrait ? Bien évidemment, il fallait être réellement stupide pour ne pas le faire. Après tout, l'université de Chicago était une des plus réputées, ce n'était plus un secret pour personne. Mais contrairement à d'autres, Matthew était honnête, peut-être un peu trop selon certains, mais il avoua, sans en expliciter les détails encore trop douloureux, la raison principale de sa venue. Certes, il était venue pour se reconstruire, mais aussi pour oublier. Travailler avec passion était un moyen de le faire, et puis faire ce qu'il aimait le plus, c'est à dire enseigner comme il le découvrira par la suite, était presque réparateur. Ainsi, pour lui, ce travail représentait beaucoup tant sur le plan humain, avec la volonté de déléguer à d'autres son savoir, mais aussi sur le plan personnel. Voilà ce qu'il dit quand le lui demanda. A quoi cela aurait-il servi de mentir, de flatter encore et encore pour tenter de noyer une vie bien trop vide ? Rien.

C'est ici qu'il vous faut nous raconter votre histoire (tout en pensant à y raconter vos années universitaires s'il y en a !). Un minimum de 30 lignes est demandé ; soignez votre écrit, relisez-vous, soyez réalistes et tout ira bien !